«Nos frontières sont en danger»

«Nos frontières sont en danger»

Le ministre répond aux doléances de la société civile en précisant que «le développement local que nous menons aujourd’hui diffère totalement de ce qu’on a fait de 2000 à ce jour; avant, le président de la République tenait à ramener la paix, la sécurité et la stabilité au pays, il l’a fait par la réconciliation nationale, il a voulu ainsi consacrer les fondamentaux du développement national, il ne faut pas oublier qu’on a eu par exemple 3 millions de logements de construits».

Bedoui fait savoir alors qu’«aujourd’hui, c’est une nouvelle vision de développement au cœur duquel l’Etat place le citoyen». Il exhortera les autorités locales à réanimer les communes en «développant leurs potentialités» parce que, a-t-il affirmé, «les financements par le Trésor public, c’est fini !». Le ministre de l’Intérieur déclare surtout que «d’ici à la prochaine saison estivale, nous n’allons mettre aucun sou pour le lancement de programmes pour les communes du littoral, elles doivent renflouer leurs caisses par le développement du tourisme, c’est une honte pour nous que les communes ne puissent pas payer les salaires de leurs employés avec toutes les potentialités qu’elles recèlent».

Bedoui rappelle que le gouvernement a décidé que 20% des grands investissements soient accordés aux PME pour les effets de la sous-traitance. «On soutient la création de PME pour gérer les petites activités économiques mais ne touchez pas aux terres agricoles», recommande-t-il. Instruction a été donnée, dit-il, aux PAPC pour trouver et soutenir des PME issues des dispositifs publics de soutien (ANSEJ, ANGEM…) pour qu’elles assurent certains services et activités. «Révisez et décortiquez les cahiers des charges des projets d’investissement de création de complexes et autres entreprises, pour permettre à ces PME de travailler», recommande-t-il. Il appelle à «l’adoption d’une démarche intégrée de développement, s’il le faut on révise les mesures réglementaires chaque année, parce qu’il y a des dysfonctionnements entre ce qui se passe sur le terrain et les lois en vigueur», relève-t-il.

Le ministre de l’Intérieur ne s’empêche pas de dire que «nous sommes dans une situation très grave, dans quelques semaines, nous allons prendre de nouvelles mesures parce que celles existantes sont dépassées, nous avons à faire à des organisations capables de tout, 3 milliards de dollars de contrebande, c’est le budget d’un pays».

Il annonce l’instauration «très prochainement» d’une carte magnétique pour, affirme-t-il «réguler la commercialisation des carburants». Il n’en expliquera pas davantage l’usage mais note qu’«avec la nouvelle carte d’identité biométrique, ces documents peuvent aider grandement dans la lutte contre la corruption, la contrebande, les malversations, il faut qu’on le fasse très rapidement parce que nos frontières sont en danger au regard du grave état des situations sécuritaires qui entourent notre pays».