Nouredine Ait Hamouda, le fils de l’emblématique colonel Amirouche Ait Hamouda, lors d’une nouvelle vidéo, s’est expliqué sur les raisons qui l’ont poussé à sortir de son silence et à tenir des propos tranchants sur l’Émir Abdelkader qui ont conduit à la suspension de la chaine télévisée Al Hayat, mais qui ont surtout suscité un vif débat sur l’histoire qui a partagé les Algériens.
Pour Nouredine Ait Hamouda, qui est aussi un ex-député du RCD, et l’un des premiers à avoir pris les armes contre les islamistes intégristes durant la décennie noire, la polémique sur l’histoire de l’Émir Abdelkader ne vient pas de lui, mais de ceux à qui ces propos n’ont pas plu. « J’ai dit ce qui est vrai », martèle-t-il, « que ceux à qui cela ne plait pas aillent déposer plainte, les tribunaux sont ouverts ».
Il est à rappeler que l’ancien parlementaire a assuré lors de son passage dans une émission de HAYAT TV que l’Émir Abdelkader, considéré comme le premier fondateur de l’état Algérien moderne, avait, suite à 16 ans de guerre qu’il a mené contre la France, rejoint les rangs de l’ennemi. L’Ancien député avait également présenté plusieurs « preuves » faisant état de fidélité de l’Émir à la France.
De l’émir Abdelkader à Ibn Badis
Toujours dans le cadre de ses dernières déclarations, Ait Hamouda affirme qu’il ne lâchera pas le morceau, et que ses détracteurs vont en prendre cher. « Que dieu soit avec eux, a-t-il déclaré, puisque le peu que j’ai dit les a fait autant réagir, dorénavant, cela sera mon unique préoccupation ». Le polémiste a également affirmé qu’il était sûr de ses informations, et qu’il va s’exprimer librement « que cela leur plaise ou non ».
Sur les raisons qui l’ont poussé a s’attaquer à l’un des symboles de l’état Algérien, Ait Hamouda a confié que ce qui a « déclenché en lui » cette envie de parler de l’Émir, « c’est quand j’ai lu les sujets des examens du BEM, c’est là que je me suis dit que je ne pouvais plus me taire ». Dans un des sujets, Ait Hamouda dit avoir trouvé « une phrase idiote de Ibn Badis » en l’occurrence « je suis amazigh et l’islam m’a arabisé ». Cette phrase a mis l’ancien député hors de lui.
« Ya Si Ibn Badis, l’Islam n’arabise pas » soutient Ait Hamouda qui a promis que « la prochaine fois, il va s’occuper de ce Ibn Badis pour savoir ou sa fiche peut le mener ou pas ». EN outre, Nouredine Ait Hamouda s’est également montré opposé au Hirak à Tizi Ouzou, et ce, depuis le début. Selon lui, il s’agit d’un« Hirak de vendredi, qui se fait après la prière du vendredi, soi-disant ‘khawa khawa’, les manifestants scandent des slogans en arabe au milieu de la ville de Tizi Ouzou ».