La ministre du Tourisme était mardi dans la wilaya de Tizi Ouzou où elle a inauguré comme prévu le camping touristique d’Aït Chaffa dans la daïra d’Azeffoun. Ce lieu d’une importance capitale pour le tourisme balnéaire est d’une capacité de 420 lits en plus des 17 bungalows que Mme Zerhouni a ouverts au niveau des plages de Sidi Khelifa et Azeffoun. Sa visite a également été l’occasion pour l’annonce de l’ouverture prochaine dans la capitale algérienne, d’une école de tourisme suisse, dont le siège est sis à Lausanne, pour, ajoute-t-elle, une coopération à même de mettre le secteur du tourisme algérien aux normes mondiales.
Toujours dans le souci de mettre à la portée de l’industrie du tourisme une main-d’oeuvre hautement qualifiée, Mme Zerhouni a annoncé la décision des pouvoirs publics de l’ouverture de 11 écoles de formation qui seront opérationnelles dans un proche avenir. A l’adresse des investisseurs privés dans le secteur du tourisme, la ministre a promis des avantages et des mesures incitatives. Ces efforts de l’Etat pour l’essor du tourisme privé seront accentués, entre autres, au niveau des zones d’extension touristiques.
Fait important de la visite, Mme Nouria Yamina Zerhouni a abordé la mise sur pied d’une nouvelle stratégie nationale de développement du tourisme qui sera basée sur les spécificités régionales en évoquant le tourisme du littoral, de montagne et du Sud. L’initiative en soi est noble, mais les chances de sa réussite sont minces au vu de la réalité qui prévaut à la base. Les exemples sont nombreux de la difficulté qui attend ces projets. Très importants pour le développement du tourisme, les produits du terroir bénéficient de très grandes largesses financières et techniques de l’Etat.
Des produits tels que la cerise, la figue et autres, sont annuellement et pompeusement célébrés à coups de milliards, mais que l’on retrouve quelques jours plus tard sur les trottoirs. Le travail des chargés du développement s’arrête avec la clôture des fêtes traditionnelles. Les producteurs se retrouvent chaque année, malgré cet argent mal exploité, dans l’impossibilité de mettre leur production sur les circuits commerciaux légaux.