Créée depuis les années 1980, l’UFMATP s’est lancée dans la fabrication eu matériel des travaux publics et de machines agricoles en Algérie. Aujourd’hui, indique Samir Aziez, directeur de marketing de l’entreprise familiale, l’entreprise détient 70% de la demande nationale.
L’Econews : L’Ufmatp est une entreprise spécialisée dans la fabrication du matériel des TP et agricole, qu’elle vision avez-vous sur votre secteur d’activité ?
Samir Aziez : D’abord, l’Unité de fabrication de machines agricoles et travaux publics (Ufmatp) est leader sur le marché national dans la fabrication des pompes à béton, des bétonnières, de mini-centrales à béton, des compresseurs, des citernes, des remorques de différents types, de monte-charges et de pondeuses à parpaing. Nous comptons également diversifier et élargir notre gamme de produits par des partenariats avec différentes entreprises travaillant dans le même secteur.
Vous arrivez à satisfaire 70% des besoins du marché national, quel est le secret de ce succès?
Aujourd’hui, notre préoccupation est de maintenir l’opportunité et d’avoir des parts de marché importantes. Nos produits sont d’une qualité d’usinage moderne et nos prix sont très compétitifs sur le marché du matériel des travaux public et de machines agricoles en Algérie. Nos produits répondent à des critères de qualité, de fiabilité et une garantie de 12 mois avec livraisons à domicile. Nous avons, sur le marché national, deux concurrents à savoir, l’entreprise nationale de fabrication des matériaux des travaux publics (ENMPT) et une autre entreprise privée concentrée dans la wilaya de Blida. Mais nous avons une avance par rapport à eux, notamment en matière de gamme de nos produits très diversifiée. Ces deux concurrents fabriquent les pompes à béton, nous avons une gamme de 14 types de ces pompes ; donc le client à plus de choix chez nous.
Après plusieurs années d’expérience, quel est le taux d’intégration que vous réalisez dans vos produits et quel chiffre d’affaires réalisiez-vous?
Aujourd’hui, si nous parlons du taux d’intégration dans nos produits phares, je peux dire qu’il est estimé à 60%. La carrosserie (le fer), c’est une fabrication à 100% de l’Ufmatp, tandis que la partie motorisation et les articles composants les systèmes d’attraction (cardon, roues…), sont encore importés. Depuis la création de notre entreprise depuis 1999, notre chiffre d’affaires n’a pas cessé de s’accroitre. Durant les trois premières années de 2000, nous avons réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 300 millions de dinars, tandis qu’en 2015, nous avons atteint 1 milliard de dinars. Ce que je veux préciser, c’est que les chiffres d’affaires réalisés durant les cinq dernières années étaient avec les jeunes promoteurs qui ont bénéficié des aides et de l’accompagnement de l’Ansej et de la Cnac. Mais, aujourd’hui, nous faisons face à des clients qui n’ont pas pu payer la totalité des montants des machines. Le contrat signé avec l’Ansej stipule que nous livrions le produit à base de 30 % de coût de la machine et les 70% seront versés après la livraison par la banque. Ainsi, nous souffrons des créances qui s’élèvent à 100 millions de dinars vis-à-vis l’Ansej. Ceci nous a poussés à créer un service recouvrement qui s’occupera des opérations de recouvrement des créances auprès de l’Ansej.
Vous avez participé au Salon de l’export, quel intérêt portez-vous à l’exportation, ?
Certainement, nous avons une ambition d’exploiter les marchés extérieurs. Dans un premier temps, nous comptons exporter vers la Mauritanie, la Côte d’Ivoire en adhérant à la Maison algéro-ivoirienne des produits à travers notre partenaire qui est la société algérienne AFEEE et aussi avec l’accompagnement d’Algex. Durant cette 16eme édition du Salon El djazair-Export 2016, nous avons eu des contacts avec des hommes d’affaires libyens qui ont souhaité signer des conventions de fourniture de nos produits.