Nouveau Centre fédéral d’escrime: une petite infrastructure, de grandes ambitions

Nouveau Centre fédéral d’escrime: une petite infrastructure, de grandes ambitions

Nul doute que l’escrime en Algérie ne cesse de progresser depuis 2011, après des années de léthargie dues notamment à la sanction infligée par la Fédération internationale (FIE), et le nouveau Centre fédéral, situé à Alger, est venu booster encore plus la discipline vu le matériel sophistiqué dont il dispose.

Inaugurée le 22 mars dernier par l’ancien président de la République de Hongrie Pal Schmitt, escrimeur de haut niveau et vainqueur de deux médailles d’or lors des jeux Olympiques de 1968 et 1972, l’infrastructure a été baptisée au nom de la légende mondiale et olympique du sabre, son compatriote Rudolf Karpati.

Sis dans la commune d’El-Mouradia, le nouveau Centre fédéral, et malgré son exiguïté, a déjà apporté un grand plus à cette discipline et permis d’alléger la pression qui pesait sur la salle fédérale du complexe sportif Ahmed-Ghermoul (Alger-centre), laquelle était jusque-là l’unique destination pour l’ensemble des escrimeurs algériens.

D’une superficie de seulement 350 M², ce qui est relativement petit en comparaison avec d’autres infrastructures dédiées exclusivement à des disciplines précises, le nouveau Centre fédéral d’El-Mouradia, qui ne compte d’ailleurs que six pistes, est tout de même à la pointe de la technologie, car disposant d’importants moyens d’entraînement et de récupération pouvant satisfaire même les plus délicats parmi les athlètes d’élite.

L’établissement, qui comporte une chambre avec huit lits pour le repos des athlètes et une salle de restauration, a été baptisé au nom de Karpati, six fois champion olympique et sept fois champion du monde entre 1948 et 1960. Il est dirigé par Ahmed Benyahia, un expert qui a obtenu son diplôme de la prestigieuse école d’escrime de Budapest, en 2015.

Une salle de fitness et une autre de musculation sont également disponibles, en attendant l’aménagement d’un espace pour sauna ou jacuzzi.

A l’étage supérieur ont été aménagés les bureaux du nouveau siège de la Fédération algérienne d’escrime (FAE), présidée par l’ancien sabreur algérien, Raouf Salim Bernaoui (42 ans) et une salle de réunion qu’utilisent les athlètes pour la projection vidéo.

Depuis son ouverture officielle en avril dernier, le centre a drainé l’adhésion d’une centaine d’athlètes, relevant essentiellement des jeunes catégories, la FAE espérant dénicher de futurs jeunes talents pour ses équipes nationales.

Ils s’entraînent trois fois par semaine (mardi, vendredi et samedi) quand ils n’ont pas école, tandis que les escrimeurs des sélections algériennes le font quotidiennement, excepté le vendredi.

« Si on veut vraiment hisser le sport national au plus haut niveau et obtenir des résultats probants sur les plans continental et mondial, chaque discipline doit bénéficier de son propre centre d’entraînement, sans parler du volet technique avec le recrutement d’entraîneurs compétents », a préconisé Bernaoui.

« Construire un seul centre et lui fourguer toutes les disciplines pour les regroupements et entraînements, comme c’est le cas avec celui de Souïdania (Alger), n’est pas la bonne solution », a-t-il insisté.