Lors du deuxième jour de sa visite en 3e Région militaire à Béchar, Ahmed Gaïd Salah a prononcé un nouveau discours dans lequel il a abordé la situation politique du pays. Ci-après le texte diffusé par le MDN :
« Je me réjouis d’être parmi cette honorable assistance, pendant cette rencontre qui est une nouvelle occasion que je saisis, comme toujours, pour perpétuer la pratique du suivi permanent sur le terrain de l’état des personnels, de les exhorter quant à la parfaite exécution du programme de préparation au combat, et de donner les instructions et les orientations y afférentes. Le suivi des exercices démonstratifs et d’évaluation, ne reflète pas uniquement le niveau des aptitudes au combat du corps de bataille de l’Armée Nationale Populaire, mais est également et essentiellement un signe manifeste de la maturité sur les plans de la formation, de l’instruction et de la préparation, qui caractérise désormais le parcours de développement de l’Armée Nationale Populaire, afin de hisser sa disponibilité opérationnelle aux plus hauts niveaux.
L’extrême importance que j’accorde à atteindre ces objectifs, à travers l’ancrage des aptitudes du corps de bataille de l’Armée Nationale Populaire, le renforcement des facteurs de puissance dans ses rangs, et la réunion des conditions et éléments du parfait accomplissement des missions qui lui sont assignées, m’amène aujourd’hui, comme à chaque fois, à assister à cet exercice démonstratif, qui vient couronner les efforts de la préparation au combat, qui s’inscrit dans le sillage des objectifs tracés à travers l’application de la Directive de préparation au combat pour l’année 2018-2019, dont nous tenons à faire ancrer son contenu théorique dans les esprits des personnels et leur permettre ainsi de les traduire sur le terrain en actions aux résultats concrets, qui s’ajoutent aux acquis précédents. C’est ainsi que s’accumulent les expériences, s’opère le développement et le niveau s’améliore ».
« Tout le monde sait que le Commandement de l’Armée Nationale Populaire, fidèle et loyale envers sa patrie et son armée, n’as ménagé aucun effort, et ce depuis le début de cette crise, afin de garantir toutes les conditions idoines pour ouvrir la voie et surmonter toutes les difficultés, objectives ou non objectives, découlant de cette crise. Il est évident que les acquis réalisés jusqu’à présent sont immenses et servent toutes l’intérêt de l’Algérie et de son peuple, et sont en totale conformité avec les revendications populaires objectives.
Dans ce sillage précisément, et en dépit de la crise que traverse notre pays aujourd’hui, l’Etat algérien, à travers ses différentes institutions, a su préserver toutes ses capacités de gestion, sa notoriété et ses différentes activités, comme il a pu maintenir son capital relationnel avec ses partenaires étrangers, grâce à ses fidèles enfants occupant les différents postes d’activité et fonctions. Car l’Algérie occupe une position importante qu’il importe de préserver en veillant à maintenir l’Etat algérien dans son contexte légal et constitutionnel ».
« On parle beaucoup de l’importance de trouver une solution consensuelle entre les dispositions de la Constitution et les revendications populaires. Croient-ils qu’il existe une contradiction ou bien un écart entre ce à quoi tendent les dispositions de la Constitution dans leurs véritables dimensions et ce à quoi appelle le peuple algérien dans ses marches successives. Le peuple qui a plébiscité sa Constitution est le plus apte à préserver la loi fondamentale de son pays et ses dispositions et à s’y conformer. Aussi, il est impensable de procéder au nom du peuple, à la destruction de la réalisation du peuple algérien, qui est la loi fondamentale, soit la Constitution.
Ceux qui prétendent, par ignorance ou arrogance et entêtement, ou animés par des intentions aux objectifs ambigus, oui ambigus, que le pouvoir du peuple est au-dessus de la Constitution et au-dessus de tous- et c’est une vérité utilisées à tort – car ils tentent sciemment d’outrepasser, voire geler, l’application des dispositions de la Constitution, réalisent-ils que cela signifie la suppression de toutes les institutions de l’Etat et s’engouffrer dans un tunnel obscur dénommé le vide constitutionnel ? Ce qui signifie par conséquent la destruction des fondements de l’Etat national algérien et penser à construire un autre Etat avec d’autres standards, d’autres idées et d’autres projets idéologiques, auxquels seront consacrés des débats sans fin. Est-ce leur objectif ? L’Algérie n’est pas un jeu de hasard entre les mains de n’importe qui, ni une proie facile pour les amateurs d’aventurisme. Elle est le produit des sacrifices d’une révolution glorieuse, dénommée le 1er Novembre 1954, qui a besoin de tous ses fidèles enfants, je dis bien tous ses fidèles enfants, pour faire preuve de grande sagesse, de clairvoyance et de rationalité, et de plus de pondération et de perspicacité, car la Constitution algérienne est le giron du peuple et son rempart imprenable; elle est le fédérateur des composantes de son identité nationale et des solides constantes qui n’ont nul besoin de quelque forme que ce soit de révision ou de changement ».
« Le bon sens du peuple algérien et sa perspicacité habituelle ne l’ont jamais déçu et ne le décevront point. Il saura pertinemment distinguer entre celui dont le cœur est empli de sincérité et celui qui nourrit rancœur et ressentiment envers ce pays. Il réalisera certainement que celui qui voue rancune et animosité envers l’Armée Nationale Populaire et son Commandement, est indubitablement un ennemi de l’Algérie. Et les ennemis de l’Algérie sont parfaitement conscients, non sans amertume et jalousie, que notre pays dispose aujourd’hui d’une armée nationale de par son principe, populaire de par son origine, sincère dans son action et sa conduite, à sa tête un commandement moudjahid qui accorde au combat saint sa véritable signification et fait du serment prêté aux Chouhada son phare, avec lequel il fraie son chemin vers la sécurisation de l’Algérie et l’accompagnement de son peuple jusqu’à s’assurer entièrement quant au présent et l’avenir de cette patrie ».
« Au moment où les enfants du peuple, au sein de l’Armée Nationale Populaire s’acquittaient de leurs missions avec sincérité et dévouement et de leur devoir national au service du développement et de la promotion des Forces armées pour les hisser aux plus hauts degrés de professionnalisme, et leur permettre de protéger les frontières nationales, avec tout ce qu’elles impliquent comme défis, et continuer à relever avec succès l’enjeu de l’élimination définitive du fléau du terrorisme au Nord du pays, je disais qu’en ce moment précis où l’Armée Nationale Populaire travaillait avec responsabilité, abnégation et désintéressement, certaines personnes dénuées de conscience et de scrupules, planifiaient avec ruse la manière d’usurper les deniers publics, soit l’argent du peuple algérien. Là réside toute la différence entre celui qui agit avec dévouement et bonne intention et celui qui manigance avec malveillance. Ces derniers ont oublié que cette voie est courte, voire une impasse ».