1 an après avoir classé le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) comme « organisation terroriste » ; l’Algérie poursuit la traque de Ferhat Mhenni, réfugié en France.
Pas plus tard que ce jeudi 24 novembre, le premier responsable du mouvement pour l’autodétermination Kabyle « MAK », Ferhat Mhenni, a été condamné par contumace à mort (Perpétuité) par le tribunal de Dar El Beida (Alger).
Considéré comme l’un des principaux accusés dans la mort du jeune Djamel Bensmail (en aout 2021), Ferhat Mhenni va faire face à un nouveau mandat d’arrêt international, émis aujourd’hui par la même instance judiciaire.
Dans la même affaire, le leader du mouvement MAK est accusé également d’être derrière les incendies de forets ayant frappé l’été dernier la Kabylie.
La France va-t-elle de nouveau ignorer le mandat d’arrêt de l’Algérie ?
Depuis environ trois ans, la justice algérienne n’a cessé d’émettre des mandats d’arrêts internationaux contre les grosses têtes des mouvements séparatistes, dont Ferhat Mhenni.
D’ailleurs, l’avant-dernier mandat d’arrêt contre le leader du MAK date de l’année, soit juste après le classement du mouvement dans la liste des terroristes, mais depuis, c’est le silence radio des autorités françaises.
Certes, Ferhat Mhenni est protégé par son statut de réfugié politique en France, mais il y a quelques mois, le président Français Emmanuel Macron a promulgué une nouvelle loi.
Il s’agit en effet de la loi n°2021-302 du 22 mars 2021 relative à la convention d’extradition signée en 2019 entre Alger et Paris. Dans cette convention, il est stipulé que l’Algérie et la France ont l’obligation d’extrader toute personne poursuivie pour des infractions à caractère terroriste. Mais ça ne suffit pas. Pourquoi ?
La même convention stipule également que l’extradition pourrait être refusée si (La France) a de sérieux motifs de croire que la personne serait réclamée pour ses opinions politiques ; une décision qui revient à la justice française qui jugera si l’infraction pour laquelle Ferhat Mehenni a été demandé est considérée comme politique ou non.
De ce fait, avec le nouveau mandat d’arrêt, appuyé par plusieurs éléments de témoignages, la justice française devra étudier un nouveau dossier contre Ferhat Mhenni qui cette fois pourrait faire basculer la balance et déboucher vers une extradition.