Après avoir développé le vaccin contre le coronavirus, adopté dans plusieurs pays, AstraZeneca s’est penché sur un autre type de prévention. Il s’agit d’un cocktail d’anticorps, un médicament qui a déjà fait ses épreuves en essais cliniques de phase 3 contre le Covid-19.
Dans une déclaration à Algérie360, le président d’AstraZenca pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (Mena), Dr Rami Scandar revient sur ce nouveau médicament conçu pour le traitement et la prévention du Covid-19 comme alternative à la vaccination.
D’emblée, il a rappelé que « durant le mois d’octobre dernier, AstraZeneca a annoncé le premier médicament anti-Covid». À l’issue d’une étude menée sur des patients Covid-19, ce cocktail d’anticorps a « démontré un taux de protection de 90% ».
Le responsable de la région mena du groupe pharmaceutique suédo-britannique tient à souligner que AstraZeneca est « le premier laboratoire à avoir développé un traitement contre le Covid-19 qu’on a « baptisé l’anticorps ».
L’intervenant est également revenu sur ce qui caractérise ce nouveau médicament contre le Covid-19 et ce qui le différencie par rapport aux autres anticorps. « Ce qui caractérise l’anticorps d’AstraZeneca c’est que sa protection peut atteindre jusqu’à 12 mois », a-t-il précisé.
Il est également important de souligner que l’avantage de ce traitement permet de traiter les patients Covid-19 à qui le vaccin ne peut pas être prescrit ou ne revient pas avec les résultats escomptés.
« Qui peut prendre le vaccin et qui peut prendre l’anticorps ? »
À ce propos, le Dr Rami Scandar précise « qui peut prendre le vaccin et qui peut prendre l’anticorps ? Sachant que ce dernier peut être utilisé comme vaccin ». En réponse à cela, il explique les deux cas de figure.
Partant du principe que la vaccination n’a pas des résultats assez probants sur plusieurs catégories de patients, il affirme que ce médicament sera une alternative optimale pour la protection contre le Covid-19.
Concernant ces catégories de patients, le même responsable cite « les immunodéficients, ceux qui sont sous traitements anticancéreux, ceux ayant subi une transplantation d’un organe ou tout patient qui prend un traitement diminuant son immunité … ».
Dans les détails, il précise que ce traitement est un cocktail de deux anticorps. Or, la différence avec les autres cocktails réside dans la durée de son effet. « Dans ce cocktail, les anticorps peuvent couvrir une durée de 12 mois de protection contrairement aux autres qui ne couvrent qu’une courte durée », a-t-il ajouté.
À une question si ce traitement sera distribué en Algérie, notre interlocuteur répond que son entreprise a « déjà produit d’importantes quantités ». Or, la balle est désormais dans le camp des pays voulant l’acquérir. « On a fait beaucoup de production et si on aura des demandes de la part de quelconque gouvernement ou ministère, on le leur fournira ».
Par Massin Amrouni et Abdelaziz Merzouk