Nouveau modèle de calcul de retraite des hospitalo-universitaires: Le gouvernement promet de débloquer la situation

Nouveau modèle de calcul de retraite des hospitalo-universitaires: Le gouvernement promet de débloquer la situation

Le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale a proposé une nouvelle formule de calcul de retraite pour les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, qui ne percevaient que 53% de leur salaire, après leur départ à la retraite. Ce département a proposé une majoration de retraite de 2,5 à 5% ,par année de travail au-delà de 60 ans, jusqu’à concurrence de 5 années maximum. Cette solution entre dans le cadre des emplois hautement qualifiés et formateurs. Or, deux années après cette annonce, les arrêtés d’application ne sont toujours pas mis en place.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) –   Le problème de calcul de retraite des professeurs en sciences médicales n’est toujours pas réglé. Et ce, souligne le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire (Snechu), malgré la modification de la loi 83-12 par la loi 16-15 du 31 décembre 2016 qui prend en charge ce problème en son article 7 bis.

En effet, rappelle le syndicat, « il y a deux ans,  une réunion organisée conjointement par le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Santé, en présence des représentants du ministère du Travail, nous avait permis d’arriver à une solution à ce problème de calcul de retraite par une proposition émanant du directeur de la CNR, et qui consistait en  l’application de l’article 7 bis de la loi sur la retraite et qui permettrait aux hospitalo-universitaires une bonification de leur pension de retraite de 2,5 à 5% par année de travail, au-delà de 60 ans, jusqu’à concurrence de 5 années maximum, entrant dans le cadre des emplois hautement qualifiés et formateurs ». Cependant, les arrêtés d’application de ce nouveau mode de calcul sont toujours en suspens.

Le syndicat, qui doit réunir son assemblée générale incessamment, dit ne pas comprendre les raisons de ce retard « qui pénalise les professeurs en sciences médicales. L’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire souffre, de nos jours, d’une véritable injustice sociale en matière de retraite. La loi 83-12 relative au régime général des salariés, assimilés et des fonctionnaires, délimite, de façon générale, la  pension de retraite à un plafond maximal ne pouvant dépasser quinze fois le SNMG. Ainsi, l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire, qui cumule pas moins de 40 ans, voire parfois même plus de 50 années de travail, et, par conséquent, autant d’années de cotisations, perçoit une pension de retraite qui ne représente que 52% de son salaire référentiel, ce qui fait un manque à gagner assez conséquent, estimé à plus de 50 000 DA. De même, qu’en matière de majoration exceptionnelle, comme cela fut le cas en juillet 2016, accordant une augmentation de 2,5 % à tous les retraités algériens, en matière de bonification annuelle réglementaire de la pension de retraite, l’enseignant hospitalo-universitaire ne peut en bénéficier, du fait que la  pension soit déjà au maximum autorisé (15 fois le SNMG) et donc ne peut être en aucun cas révisée à la hausse», dénonce le Snechu. Par ailleurs, le syndicat s’est réuni,  la semaine dernière,  avec ses deux tutelles, le ministre de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur. Lors de cette  réunion de travail, le ministre de la Santé, Mohamed Miraoui, a rassuré quant à l’élargissement au corps des hospitalo-universitaires des dernières mesures incitatives décidées au profit du personnel médical exerçant dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur , Tayeb Bouzid, s’est engagé à assurer une périodicité pour l’organisation des concours pour l’accès aux postes de maître-assistant, maître de conférences A, et professeur universitaire et les concours de chefferie de service. D’ailleurs, souligne le professeur Rachid Belhadj, président du syndicat, les deux tutelles se sont engagées pour l’application de la loi limitant l’âge de 67 ans pour le poste de chef de service.

S. A.