Un nouveau scandale vient d’éclabousser l’institution de la douane après celui du mois de mai dernier où 18 personnes, dont des cadres douaniers et deux militaires, ont été impliquées dans le détournement d’un matériel militaire de télécommunications importé par voie de fret à l’aéroport d’Alger.
En effet, un “mystérieux” colis contenant 10 postes-radios avec leurs suppléments a été transféré de l’aéroport international d’Alger au bureau des marchandises au port d’Alger, avant d’être récupéré par un douanier qui travaille à l’aéroport d’Alger.
Le colis en question arrivera en son nom. Il faut savoir que l’importation de ce matériel militaire sensible doit être soumise à une autorisation du ministère de la Défense nationale.
Selon les informations en notre possession, l’affaire remonte en ce début de semaine quand un douanier s’est présenté à la division centre de la Police judiciaire d’Alger pour informer les enquêteurs qu’il vient de récupérer un colis non commercial en son nom au port d’Alger. Et à sa surprise, selon ses déclarations, il découvrira un lot de postes-radios composé de 10 talkies-walkies avec leurs chargeurs.
Aussitôt, des investigations ont été lancées et les enquêteurs se sont déplacés, hier, au port d’Alger pour complément d’enquête, d’autant que le matériel a été introduit frauduleusement à l’aéroport avant qu’il ne soit transféré au port d’Alger et sans qu’il ne soit soumis au contrôle régulier. De même que le douanier du bureau de marchandises du port d’Alger a remis le colis à son collègue sans le vérifier.
Notre source ajoute que le douanier est toujours soumis à l’enquête pour déterminer sa responsabilité et savoir s’il y a des complices d’autant que le colis a été envoyé en son nom. “Aucune piste n’est à écarter surtout que le service fret est sous haute surveillance depuis le dernier scandale de la saisie de matériel de transmissions”, souligne une source proche du dossier.
Ce scandale intervient aussi après la suspension de 12 douaniers exerçant au service des voyageurs de l’aéroport international d’Alger. Ils avaient été filmés, par la caméra de surveillance des services de police, en train de faciliter la sortie sans contrôle de plusieurs cabas (appartenant à des trabendistes). L’enquête a été menée par les éléments du DRS et rien n’a filtré sur les suites de l’enquête.
N.B.