La wilaya de Constantine est la seule grande ville qui a été concernée par le vaste mouvement des walis opéré hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, où 18 walis sur les 48 que compte l’Algérie ont été touchés.
Le nouveau wali qui exerçait à Aïn Defla semble hériter d’une situation pas très commode qui celle de la ville des ponts. Plusieurs dossiers « brûlants » l’attendent notamment celui du logement avec tous ces segments. Leur attribution reportée plusieurs fois ces derniers mois au niveau de la commune de Constantine fait effet d’une bombe à retardement avec ses 10 000 pré-affectations distribuées du temps de Nourreddine Bedoui. Les chantiers toujours ouverts et non conclus de la manifestation « Constantine capitale 2015 de la culture arabe », le chômage en hausse au niveau de la wilaya sans oublier la rupture de relation avec les élus locaux plus précisément avec les locataires de l’hôtel de ville, plongeant ainsi la wilaya dans l’inertie, ont abouti à une situation de blocage inédit. Le courant ne passe plus depuis plus d’une année entre le wali et les élus locaux. D’ailleurs ces derniers ont boudé toutes les réunions où M. Ouaddah s’adonnait à les humilier les accusant de « sabotage » à maintes reprises.
Ainsi le nouveau chef de l’exécutif de Constantine devrait répondre non seulement aux aspirations de la population mais également rendre les relations avec l’administration plus « flexible » dans une conjoncture difficile et importante en raison des échéances électorales prévues dans seulement quelques mois, à savoir les législatives en mai 2017 et les locales vers octobre ou novembre de la même année. Des rendez-vous considérés comme extrêmement déterminants.