Nouveaux raids aériens contre des positions rebelles au Yémen

Nouveaux raids aériens contre des positions rebelles au Yémen

Des avions de combat de la coalition sous commandement saoudien ont de nouveau bombardé jeudi des positions rebelles à travers le Yémen, selon des témoins et des sources militaires.

Des bombardements aériens ont notamment eu lieu à la périphérie de la grande ville d’Aden (sud), pour soutenir des combattants fidèles au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, d’après des sources militaires. Selon des témoins, les rebelles chiites ont bombardé des quartiers de la ville qui abrite des personnes déplacées par les combats qui font rage à Aden depuis la fin mars.

Au moins 15 personnes, dont des civils, ont été tuées et plus de 100 blessées depuis mercredi à Aden, a indiqué le responsable local des services de santé, Al-Khader Lasouar. Le conflit au Yémen a fait près de 2.000 morts et poussé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, selon l’Onu.

A Taëz (sud-ouest), troisième ville du pays, des témoins ont rapporté jeudi que des positions de la milice chiite des Houthis et de leurs alliés avaient été touchées par des frappes de la coalition arabe dirigée par Ryad, où le président Hadi est en exil.

Des avions ont également mené des frappes contre des dépôts d’armes de la base militaire de Hamza dans la province d’Ibb (centre), ainsi que contre un camp des Houthis dans la province de Dhamar (centre).

Les frappes aériennes de jeudi ont suivi des raids intensifs nocturnes contre des rebelles à Taëz et des positions des gardes-côtes à Hodeida (ouest), ainsi que d’autres cibles des Houthis à Aden (sud) et dans leur bastion de Saada (nord), selon des témoins.

Depuis le 26 mars, une coalition arabe emmenée par l’Arabie saoudite bombarde les rebelles chiites et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, qui se sont emparés de vastes régions du Yémen, dont la capitale Sanaa en septembre 2014.

L’Onu cherche à organiser à la mi-juin à Genève une conférence de paix entre toutes les parties au conflit. Selon l’émissaire de l’Onu pour le Yémen, le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, le gouvernement en exil est prêt à y participer mais les Houthis n’ont pas encore confirmé leur présence.