Toutes les wilayas du pays connaissent une décrue de la pandémie. Toutefois, la crainte liée à l’apparition de nouveaux variants plus dangereux de la Covid-19 hante encore les esprits, poussant les spécialistes à rester prudents, et à appeler les citoyens à aller se faire vacciner.
Le Professeur Abderrezak Bouamra, épidémiologiste et directeur de l’hôpital de Tipaza, lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de Radio Sétif, s’est penché sur la probabilité de voir émerger en Algérie de nouveaux variants de la Covid-19 qui seraient plus dangereux que l’Omicron et Ba.1.
La fragilité vaccinale pose un problème
Selon ce spécialiste, après le début de la décrue, « le retour à la situation initiale prendra des semaines ». Le Pr Bouamra, estime que cette baisse des cas de contamination s’est faite grâce « à la souche BA2 de la Covid-19, plus contagieuse et moins dangereuse par rapport à BA.1 ».
Les spécialistes soulignent que plusieurs pays ont fini par procéder à un relâchement total et un retour à la normale, ceci dit, il rappelle que le taux de vaccination dans ces pays dépasse les 85 %. Le Pr Bouamra déclare qu’il « peut assurer scientifiquement la probabilité que de nouveaux variants plus dangereux de la Covid-19 puissent voir le jour » en Algérie, ou « le taux de vaccination reste très faible ».
Le Professeur ajoute toutefois que l’on peut également aller vers des variants et des souches moins dangereuses que l’Omicron, et « c’est ce que l’on espère », lance le spécialiste qui ajoute que cela voudrait dire que l’on ira vers des « infections saisonnières seulement ».
Est-il trop tard pour se faire vacciner ?
Selon le même intervenant, « nous vivons aujourd’hui une grande occasion pour se faire vacciner afin de garantir une immunité contre n’importe quel variant ». La vaccination, ajoute le Pr Bouamara « nous permet de sortir de la pandémie et de l’encercler ».
Le spécialiste se penche sur la question de l’immunité naturelle. Il déclare que « ce qui est constaté, c’est qu’un grand nombre de personnes qui ont misé sur l’immunité collective ont été infecté plus d’une fois ou deux ». Le professeur souligne aussi que « l’on ne connait pas la dangerosité et la férocité des prochains variants ».