Nouvelle ville de Draâ Errich (Annaba): Les attentes des locataires en voie de règlement

Nouvelle ville de Draâ Errich (Annaba): Les attentes des locataires en voie de règlement

Les attentes des premiers locataires ayant emménagé durant la deuxième quinzaine du mois de septembre écoulé dans des logements sociaux de la nouvelle ville Draâ Errich, une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, ont fait l’objet, en début de semaine, d’une visite de travail du wali de Annaba.

Plus de 2 000 familles sur les 7 000 concernées par cette attribution destinée aux demandeurs des quartiers de la commune de Annaba ont élu domicile à Draâ Errich sauf que les décisions de leur relogement ont été prises dans la précipitation par le wali partant. Ce qui a de fait généré des insuffisances en matière de distribution d’eau potable, d’éclairage public, d’assainissement et de viabilisation. Il faut dire que le programme de cette sortie du wali sur le terrain, la première à cette nouvelle ville depuis son installation, il y a moins d’un mois, était bien rempli. Lors de sa visite, le wali, accompagné des directeurs de l’exécutif concernés, avait prêté une oreille attentive aux multiples doléances des locataires. Il ne s’est pas limité à enregistrer uniquement ces insuffisances.

Sur place et à chaque étape de la visite, il s’est enquis d’abord sur la nature du problème avant d’instruire le directeur concerné de le prendre en charge dans les meilleurs délais. C’est le cas de l’alimentation en eau potable.

Le directeur de l’Algérienne des eaux (ADE) s’est engagé à résoudre ce problème dans la soirée du même jour. Engagement qui a été tenu, sauf que ce précieux liquide n’arrivait pas encore à tous les étages supérieurs des tours, selon les dires de leurs occupants. Le problème trouvera sa solution avec la mise en service dans les prochains jours de moyens techniques plus performants qui augmenteront la pression, explique le responsable local de l’ADE.

Autre préoccupation relevée par les habitants concerne l’éclairage public d’une partie des bâtiments nouvellement occupés. Présent sur place, le représentant de la Sonelgaz a fait savoir au wali que cette question sera réglée dans les 24 heures. Promesse également tenue, selon les habitants.

Pour les ascenseurs des tours qui sont installés mais qui ne fonctionnent pas encore au détriment des occupants notamment les personnes âgées, le wali a fixé une dizaine de jours à l’entreprise en charge pour leur mise en marche. Outre les 3 groupes scolaires et 1 CEM qui accueillent déjà les écoliers, le chef du projet de la nouvelle ville a relevé l’existence de 23 autres projets d’équipements publics (locaux pour la Gendarmerie et la Sûreté nationales, annexe communale, lycée, salle de soins, entre autres) sont en bonne voie. Interpellé par le wali sur le problème des rejets des eaux, le directeur des ressources en eau a affirmé avoir reçu confirmation du ministère de tutelle sur l’accord pour une station de relevage et de traitement.

La préservation de l’environnement de cette nouvelle ville, promise pour être une cité intelligente, doit faire l’objet d’une attention particulière, a insisté le wali, en préconisant le recours à un pôle de revalorisation des déchets. Il a, dans ce cadre, invité les responsables et habitants au respect des normes d’hygiène, à multiplier les espaces verts, la plantation d’arbres, surtout que près de la moitié des 1 400 hectares de cette ville est destinée à la verdure, fait-t-il remarquer.

Lors de cette visite, le wali a annoncé la distribution de 600 logements sociaux locatifs pour la date anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale du 1er Novembre 1954. Les sept familles sinistrées de la rue Souidani-Boudjemaâ et la famille qui occupe un bâtiment réservé aux urgences de l’hôpital Ibn Sina feront partie des relogés à cette date, a indiqué le wali de Annaba. Il annoncera également l’octroi de deux ambulances médicalisées au profit du CHU de Annaba et de la polyclinique du village de Seraïdi. Au sujet des investissements pour la relance du développement de la wilaya, Toufik Mezhoud, tout en soulignant la disponibilité de l’administration d’encourager et aider tout investisseur, a, cependant, tenu à avertir ceux dont l’intérêt est porté uniquement sur l’acquisition de terrain sans matérialiser leur projet.

Leur but étant la spéculation foncière qui a hypothéqué des milliers d’hectares dans cette wilaya. C’est pourquoi, il a limité à six mois la période maximale pour le lancement des projets avec un apport financier personnel conséquent.

A. Bouacha