Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé d’importantes réformes pour la rentrée universitaire 2025-2026, notamment la création d’écoles normales supérieures dans plusieurs villes universitaires et l’ouverture de nouvelles annexes. Cette initiative vise à renforcer la formation des enseignants et à améliorer la répartition des infrastructures éducatives à travers le pays.
De nouvelles écoles normales supérieures et formations adaptées
Lors d’une réunion présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, les cadres du ministère ont évalué les offres de formation pour la prochaine année universitaire. Parmi les décisions phares figure l’ouverture d’écoles normales supérieures dans différentes régions, ainsi que la création d’annexes universitaires pour élargir l’accès à l’éducation supérieure.
🟢À LIRE AUSSI : Exportations : céramique, électroménager… l’Algérie expédie vers ces pays d’Afrique et d’Europe
Une autre mesure importante concerne l’orientation des nouveaux bacheliers. À partir de la session 2025, les titulaires d’un baccalauréat en filière littéraire pourront accéder à certaines formations scientifiques modernes basées sur l’économie de la connaissance. Selon Abdeljabbar Daoudi, conseiller en communication numérique du ministre, ces formations ne concernent pas les sciences fondamentales, mais des disciplines intégrant les nouvelles technologies et l’innovation.
L’anglais s’impose davantage dans les universités
Le renforcement de l’usage de l’anglais dans l’enseignement supérieur continue de progresser. Actuellement, plus de 13 915 matières sont enseignées en anglais, couvrant 93 % des domaines scientifiques et technologiques et 7 % des sciences humaines.
Ce chiffre témoigne de l’engagement du secteur universitaire à intégrer l’anglais comme langue d’apprentissage et de recherche, facilitant ainsi l’insertion des étudiants dans un environnement académique et professionnel international.
Recherche scientifique et projets stratégiques
La réunion ministérielle a également abordé les avancées en matière de recherche scientifique. En 2025, 18 projets de recherche nationaux et 33 projets internationaux arriveront à leur terme. Ces recherches s’alignent sur les priorités nationales, notamment la sécurité alimentaire, énergétique et hydrique.
🟢À LIRE AUSSI : Distribution de logements : Belaribi presse le pas et fixe la date
Par ailleurs, une liste d’enseignants distingués au grade de « professeur émérite » sera officiellement dévoilée prochainement, témoignant de la reconnaissance du mérite académique et scientifique. De plus, un programme de formation doctorale exceptionnelle dans un domaine stratégique sera lancé dans les mois à venir.
Un projet écologique ambitieux : la culture de l’argan dans les universités
Dans un effort de diversification scientifique et écologique, le ministère prévoit d’initier un projet pilote de culture de l’argan dans une université avant d’étendre l’initiative à d’autres établissements. Cette démarche s’inscrit dans une approche de développement durable et de valorisation des ressources naturelles du pays.
Avec ces nouvelles réformes, l’Algérie renforce son engagement en faveur d’un enseignement supérieur plus inclusif, performant et adapté aux défis contemporains. Ces mesures devraient permettre une meilleure adéquation entre l’offre académique et les besoins du marché du travail, tout en intégrant des stratégies de modernisation et d’internationalisation.