Nucléaire iranien : Washington n’exclut plus un accord rapide

Nucléaire iranien : Washington n’exclut plus un accord rapide

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a estimé, dimanche 29 septembre, qu’un règlement du contentieux nucléaire iranien pourrait intervenir assez rapidement. « Il est possible d’avoir un accord plus tôt, en fonction du degré d’ouverture et de clarté de l’Iran », a déclaré John Kerry dans une interview diffusée dans l’émission 60 minutes de CBS.

« Si c’est un programme (nucléaire) pacifique, et que nous pouvons tous le constater – que le monde entier peut le constater –, les relations avec l’Iran pourront changer radicalement, pour le mieux, et pourrontchanger vite. »

M. Kerry a déclaré que l’Iran, qui multiplie les signes d’ouverture depuis que Hassan Rohani a succédé à Mahmoud Ahmadinejad, pouvait prouver sa sincérité en ouvrant ses installations nucléaires aux inspections et en ne dépassant pas certains seuils d’enrichissement de l’uranium.

« L’Iran doit prendre rapidement des mesures », a-t-il dit, « des mesures claires et convaincantes, pour répondre aux obligations de la communauté internationale concernant ses programmes nucléaires. Les mots ne remplacent pas les actes. Ce qu’il nous faut, ce sont des actes prouvant que nous et nos alliés dans la région ne pourront jamais être menacés par ce programme. »

PREMIÈRE RÉUNION LE 15 OCTOBRE À GENÈVE

Dans un entretien publié cette semaine par le Washington Post, le président iranien Hassan Rohani dit souhaiter qu’un accord soit trouvé entre Téhéran et les grandes puissances d’ici trois à six mois. M. Rohani et Barack Obama se sont parlés au téléphone vendredi, une première entre dirigeants iranien et américain depuis la révolution islamique de 1979 à Téhéran.

Interrogé sur la chaîne ABC, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a réaffirmé que le droit de son pays à enrichir de l’uranium à des fins pacifiques n’était pas négociable, tout en ajoutant que l’Iran n’avait pas besoin d’uranium de qualité militaire.

M. Zarif s’était entretenu avec M. Kerry en fin de semaine dernière aborder la question du programme nucléaire de Téhéran. Hassan Rohani avait ensuite annoncé que son pays présentera « lors de la prochaine réunion à Genève » les 15 et 16 octobre, « son plan au P5+1 », le groupe de négociation rassemblant les Etats-Unis, la France, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne.