Nucléaire: l’Iran n’hésitera pas à renoncer à l’accord de 2015 si nécessaire

Nucléaire: l’Iran n’hésitera pas à renoncer à l’accord de 2015 si nécessaire

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé hier que l’Iran n’hésiterait pas à se retirer de l’accord de  2015, par lequel il s’est engagé à brider ses activités nucléaires, si celui-ci ne «préserve plus ses intérêts nationaux».

«Naturellement, si nous arrivons à la conclusion qu’il ne préserve plus nos intérêts nationaux, nous y renoncerons», a dit M. Khamenei, selon des  propos tenus lors d’une réunion avec le gouvernement et publiés sur son site.

Conclu à Vienne par l’Iran et cinq grandes puissances, l’accord de 2015 a été dénoncé unilatéralement en mai par le Président américain Donald Trump, qui a, depuis, rétabli des sanctions contre Téhéran.

Les Européens, qui disposent d’une marge de manoeuvre réduite, tentent de sauver ce texte, mais le gouvernement iranien «ne doit pas placer trop d’espoirs» en eux, a répété hier le guide suprême. «Nous devons évaluer leurs promesses sous l’angle du scepticisme», a-t-il souligné.

L’ayatollah Khamenei a par ailleurs de nouveau exprimé le refus iranien d’entreprendre des négociations avec Washington, en dépit d’une récente offre en ce sens du Président américain.

Les Américains «veulent faire croire qu’ils peuvent amener n’importe qui, y compris la République islamique, à la table des négociations. Mais comme  cela a déjà été dit de manière détaillée, aucune négociation n’aura lieu», a clamé le dirigeant iranien. Après avoir déchiré l’accord de 2015 et rétabli une première vague de sanctions, Washington prévoit de cibler le secteur énergétique en novembre.

Téhéran dénonce un «étranglement» de son économie, et vient de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ).