Les pouvoirs publics seraient décidés à en finir avec les nuisances olfactives et environnementales de l’oued El Harrach.
Il est même question de réhabiliter au plus vite cet espace fluvial notamment dans sa partie en aval, c’est-à-dire de son embouchure à la confluence (oued Smar).
D’autres actions vont être menées pour sa dépollution et, par là même, épargner à la baie d’Alger le risque de voir son écosystème en déséquilibre en raison d’un trop long déversement sans limite de résidus.
Dans ce cadre, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Economie a annoncé, hier au siège de la wilaya d’Alger, après avoir entendu un exposé sur le projet de réaménagement de la baie de la capitale, la prochaine construction d’une grande station d’épuration d’eaux usées industrielles.
«Un projet rendu nécessaire», a souligné le ministre car, selon lui, «il a été constaté que le règlement imposant aux unités industrielles qui déversent leurs résidus dans l’oued El Harrach de se doter chacune d’une unité d’épuration, n’a quasiment pas été appliqué.
De ce fait et compte tenu de l’enjeu d’intercepter tous les résidus charriés par l’oued, un tel projet devient une priorité». D’autant plus que «les opérations jasmin, en vue de dissiper les mauvaises odeurs ne sont pas des solutions car il s’agit là d’une opération de façade», a indiqué le ministre.
Et de poursuivre : «Il fallait donc trouver des solutions définitives pour en finir avec le problème de l’oued.»
Notons par ailleurs et comme l’a souligné le présentateur, l’étude du réaménagement de la baie d ’Alger effectuée par un cabinet international : «Pour éviter une catastrophe écologique dont les remèdes pourraient coûter très cher à l’Etat, des solutions existent.» Ce dernier a énuméré les plus envisageables.
On peut citer par exemple de remettre de l’oxygène dans l’oued «ce qui va permettre aux poissons de fréquenter cet espace».
Autre remède pour dépolluer l’oued, celui de procéder à un curage à grande échelle ou bien élargir son lit.
Le ministre est intervenu sur cette alternative et de lancer : «Il ne serait pas question d’élargir le lit car cela consommerait de l’espace sur les rives quasiment occupées par des habitations.»
Il a tenu à rappeler enfin que le but recherché à travers la réhabilitation de l’oued El Harrach est d’offrir aux citoyens de la capitale un site de plaisance car Alger enregistre un déficit en la matière.
Soulignons enfin qu’à l’issue de l’exposé le ministre accompagné du wali d’Alger a effectué une visite de travail pour constater l’avancement des projets visant à renforcer l’alimentation en eau potable de la wilaya et des capacités complémentaires pour assurer une distribution avec des plages horaires plus longues à l’est de la capitale qui souffre de baisse de pression engendrant des coupures dans certaines localités. Le Centre connaît une nette amélioration puisque la distribution se fait en H24.
Dernier point visité par le ministre, le projet du barrage de Douera qui va bientôt être livré. Cet ouvrage va permettre un transfert d’eau venant de Hammam El Ouane. Une fois rempli, le barrage va surtout servir à irriguer 17 000 hectares de terres arables.
Par Ziad Abdelhadi