Lors d’une intervention récente, Abdelrazek Bouamra, à la tête de l’Institut National de la Santé Publique en Algérie, a exprimé sa préoccupation face à la montée de l’obésité infantile dans le pays.
Il a partagé des données alarmantes du ministère de la Santé, révélant que l’obésité affecte désormais 14% des enfants algériens. Cette situation marque un tournant, transformant l’obésité en une maladie indépendante et un enjeu majeur de santé publique, alors qu’elle était auparavant considérée comme un facteur de risque pour d’autres conditions médicales telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Le ministère de la Santé a organisé un événement scientifique réunissant des experts en endocrinologie, nutrition, psychologie et éducation. Ils ont abordé la progression inquiétante de l’obésité parmi les jeunes Algériens, notant une escalade significative de la prévalence de cette condition de 9% en 2007 à 14% à ce jour.
Cette tendance croissante a conduit à l’adoption d’une stratégie de prévention par le ministère, visant à inverser la courbe de l’obésité qui se solidifie en tant que maladie autonome et défi de santé publique.
Mesures contre l’obésité et ses répercussions sur les enfants
Le ministère de la Santé a réagi à cette crise sanitaire en développant un manuel de prévention et de lutte contre l’obésité. Ce travail, réalisé en collaboration avec l’Association Algérienne de Lutte contre l’Obésité et les Maladies Métaboliques, détaille une approche réfléchie pour combattre l’obésité chez les enfants. Une étude particulière cible les enfants de 5 à 11 ans, considérés comme essentiels dans la lutte préventive contre l’obésité, selon les recommandations internationales.
L’objectif est de les familiariser dès leur plus jeune âge avec des habitudes alimentaires saines.
L’éducation à une alimentation équilibrée est cruciale, en témoigne le conseil de remplacer les snacks industriels par des alternatives plus saines comme le pain à l’huile d’olive. Les associations de parents soutiennent cette initiative et ont exprimé leur préoccupation quant à la qualité des collations scolaires, souvent peu nutritives.
Elles mènent des campagnes de sensibilisation auprès des parents sur l’importance de fournir des en-cas sains à leurs enfants, dans l’espoir de contrer les effets néfastes de l’obésité qui va au-delà des problèmes de santé physique pour inclure également des impacts psychologiques significatifs, comme souligné par des experts en psychologie présents lors de la conférence.