Dans un monde où l’obésité constitue un défi de santé publique majeur, l’Algérie fait face à une réalité préoccupante. Les chiffres alarmants révèlent une augmentation inquiétante de l’obésité chez les enfants et les adultes, posant des questions cruciales sur la santé et le bien-être de la population.
D’après le professeur Amar Tebaïbia, président de l’Association Nationale pour la Lutte contre l’Obésité, les prévisions actuelles laissent présager que l’Algérie pourrait se classer deuxième sur le continent africain en termes de taux d’obésité d’ici l’année 2030.
Dans une interview accordée à la radio locale de Sétif ce vendredi, le professeur Tebaibia a exprimé ses craintes concernant l’accroissement de l’obésité chez les enfants. Les statistiques récentes confirment que 12% de nos jeunes sont en surpoids, un pourcentage qui semble promis à une augmentation significative.
Selon lui, les tendances actuelles indiquent qu’en 2030, la prévalence de l’obésité pourrait atteindre 46% chez les femmes et 30% chez les hommes. Ainsi, l’Algérie se positionnerait juste après l’Afrique du Sud en matière d’obésité, un danger considérable si des actions directes et une sensibilisation continue ne sont pas mises en place.
Les conséquences de la croissance de l’obésité et les causes principales
Le professeur Tebaibia a averti qu’en l’absence d’interventions significatives, l’Algérie pourrait se classer parmi les vingt pays les plus touchés par l’obésité d’ici 2030. Ce fléau aurait des conséquences économiques considérables, engendrant des coûts de santé élevés pour les patients ainsi que pour les finances publiques du pays.
En ce qui concerne les causes de cette hausse de l’obésité, elles sont clairement identifiables selon le professeur : une alimentation malsaine, déséquilibrée, riche en sucres complexes et en graisses, associée à un manque de sommeil et un faible niveau d’activité physique.
Pr Amar Tebaïbia a souligné que la majorité des enfants et adolescents de moins de 18 ans atteints d’obésité développent des maladies chroniques avant l’âge de 40 ans, augmentant ainsi leur risque de mortalité par trois par rapport à ceux qui ne souffrent pas d’obésité.