Au terme d’un second mandat inachevé, Farid Merabet a remis sa démission, c’est ce qu’a déclaré le wali de Annaba, Toufik Mezhoud, en marge de la célébration de la Journée nationale de la liberté de la presse.
Par ailleurs et selon certains élus de l’APC de Annaba, c’est une décision prise pour éviter un inévitable blocage du conseil, dont les membres exerçaient déjà une forte pression sur le P/APC. «Sa démission a trop tardé, il aurait dû la déposer bien avant», nous dit-on. «Mais bon, c’est une décision sage de sa part, pour éviter l’impasse au conseil et mettre en stand-by la gestion des affaires de la communale», ajoute-t-on.
Signalons que depuis des semaines, le conseil municipal de la commune de Annaba vivait au rythme d’une tension entre le maire et l’ensemble des membres élus de la municipalité. D’ailleurs, ces derniers s’étaient organisés et concertés pour tenter, à travers une pétition signée par 31 élus, d’actionner un retrait de confiance au P/APC. Or ce dernier, conscient de l’impact découlant de sa persistance, a préféré sortir par la grande porte, en déposant sa démission. Celle-ci a fait l’objet d’une grande hésitation de la part du désormais ex-président du conseil municipal de la commune de Annaba.
Par ailleurs, l’élu, d’obédience FLN, avait pris sa décision de démissionner, mais il l’a reportée pour après son retour de Bruxelles où il était en mission. La démission a été, notons-le, remise au chef de l’exécutif de la wilaya de Annaba, Toufik Mezhoud. Ce dernier, a fait savoir que le retrait de confiance n’existe pas et n’a pas lieu d’être.
La démission du maire de Annaba a été, comme le stipule la réglementation, notifiée au chef de daïra de la même commune. S’agissant de celui qui va occuper le poste de P/APC, rien n’a filtré. Bien que le chef de l’exécutif ait laissé entendre que l’intérimaire sera désigné selon les textes de loi régissant de telles situations. Sauf que certaines indiscrétions avancent le nom de Tahar Merabeti, vice-président de l’APC. Ce dernier, de la même obédience et ancien à l’Hôtel de ville de Annaba, était, rappelons-le, secrétaire général de la même Assemblée populaire communale. Il avait été écarté, à l’époque, en raison de poursuites judiciaires ayant trait à la corruption. Une affaire qui n’a jamais eu de suite.
Du parcours de la mandature et demie du désormais ex-maire de Annaba, le bilan de ses activités relatives au développement de la commune. Bien qu’il reste beaucoup à faire, il n’en demeure pas moins que l’élu a laissé une empreinte «appréciable» à la ville des Jujubes.
Wahida Bahri