Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique organisera, en septembre ou au plus tard au mois d’octobre prochains, une conférence nationale dédiée aux œuvres universitaires. Celle-ci aboutira à une série de recommandations en vue de réformer les modes de financement et de gestion de ces œuvres. En effet, ce rendez-vous doit marquer un tournant dans la façon dont les œuvres universitaires sont gérées actuellement.
Une source du département de Tahar Hadjar nous a expliqué que les participants à cette conférence vont devoir formuler des propositions constructives susceptibles de combler les lacunes enregistrées dans les prestations des œuvres universitaires. « La conférence discutera du rôle des œuvres universitaires. Des propositions concrètes verront le jour à l’issue de cette rencontre qui tentera de préparer les meilleures voies pour aller vers un autre mode de gestion des œuvres universitaires », a souligné notre source. D’aucuns estiment que la gestion des œuvres universitaires fait grand défaut. Les étudiants souffrent le calvaire au sein des cités universitaires.
Raison pour laquelle le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a exhorté les responsables des œuvres universitaires chargés de l’hébergement, de la restauration et du transport des étudiants à améliorer davantage leurs prestations pour le bien-être des étudiants. Le ministre, qui s’est exprimé dernièrement lors d’une conférence de presse à Alger consacrée aux orientations universitaires, s’est montré très critique à l’égard des responsables en charge de ce domaine. Le premier responsable du secteur a noté, notamment, l’« absence de clairvoyance » et l’« opacité » dans la gestion qui ont réduit substantiellement la qualité des prestations offertes aux étudiants.
M. Hadjar a assuré que le budget alloué à ces œuvres sera géré de manière plus « rationnelle » et « rigoureuse », compte tenu des circonstances économiques que traverse le pays. M. Hadjar n’a pas exclu, lors de cette conférence de presse, la possibilité d’augmenter les prix du transport et ceux des repas universitaires. « Il faut rester raisonnable et pragmatique. Depuis les années 1960, le repas coûtait 1,2 DA et le transport universitaire est pratiquement gratuit », a-t-il dit. Le ministre s’est élevé contre le fait qu’un grand nombre d’étudiants ont terminé leurs études, mais continuent d’être hébergés à la cité universitaire. Il impute cette situation à la « complaisance » des responsables au sein de ces cités.