Les erreurs et autres dysfonctionnements qui ont émaillé le début des épreuves du baccalauréat version Benghebrit ne seront pas mises dans la rubrique des pertes et profits. La ministre de l’Éducation qui s’en est lavée les mains dimanche a désigné la cible : l’office national des examen et concours (ONEC).
Vingt quatre heures après sa déclaration, l’inspecteur général de son département, Medjadi Messeguem, a annoncé que l’office va subir une cure de jouvence. «L’Office national des examens et concours qui fonctionne depuis 20 ans, a pris de l’âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes», a avoué ce matin ce responsable suggérant ainsi que cet organisme va subir un lifting pour le mettre au diapason des nouvelles technologies.
Et pour cause, la triche s’est cette année davantage sophistiquée puisque les algériens ont découvert certains sujets 10 minutes seulement après le début des épreuves sur Facebook !
C’est dire qu’au moment où les tricheurs font appel à des gadgets high-tech, l’office du BAC continue de fonctionner selon les normes de contrôle des années 70.
Messeguem -qui porte bien son nom par ailleurs- a reconnu ce matin à la chaine III que l’ONEC est «très lent et bureaucratique» et que c’est au niveau du «contrôle que les choses n’ont pas fonctionné».
Pour lui, ce dysfonctionnent impardonnable est un «dossier à réformer dans les plus bref délais». «Parce que cela veut dire que quelque part, il y a des failles qu’il faut corriger» a-t-il ajouté.
La triche high–Tech
Bien que l’inspecteur général du ministère, pense que l’erreur ayant glissé dans le sujet d’arabe, «n’a pas eu d’incidences», il avoue tout de même qu’elle est «inadmissible».
Rappelons qu’au premier jour de l’examen du baccalauréat entamé dimanche, les élèves des filières technologiques et scientifiques ont été confrontés à une erreur dans le sujet de la langue arabe lorsque un poème de Nezzar Kebbani a été attribué par erreur à Mahmoud Derouiche.
Quoi qu’il en soit, le ministère de l’Éducation a décidé de «revoir tout le dispositif général d’élaboration des sujets en déroulant une seconde fois tout le processus depuis l’élaboration du sujet jusqu’à sa finalisation».
Quant à la fraude par le moyen de la téléphonie (3G) et les réseaux sociaux, M. Messeguem s’est contenté de dire que son département va «vérifier la source» tout en affirmant qu’il impossible de procéder à la «fouille systématique (qui) prendrait du temps».
C’est vrai, mais il est urgent de réfléchir à un mécanisme pratique quitte à aller voir ce qui se fait ailleurs.