Office National de Développement des élevages équins et Camelins : Les employés sans salaires depuis cinq mois

Office National de Développement des élevages équins et Camelins : Les employés sans salaires depuis cinq mois

Avec très peu de moyens, les employés arrivent à subvenir aux besoins des animaux sans aucune aide.

Non payés depuis cinq mois, les employés de l’Office national de développement des élevages équins et camelins sont en grève assurant un service minimum pour maintenir les animaux à leur charge en forme. C’est la seconde fois que cela se produit puisque l’année dernière, ils ont été privés de leurs salaires durant 10 mois.
Les employés à leur tête le représentant syndical et le régisseur, ont entrepris toutes les démarches nécessaires pour faire entendre leurs voix mais en vain.
Toutes les correspondances adressées aux instances concernées n’ont pas abouti, sachant que l’Ondeec dépend du ministère de l’Agriculture et dont la direction générale se trouve dans la wilaya de Tiaret.

Sans directeur depuis plusieurs semaines, la direction régionale de Constantine est pratiquement livrée à elle-même.
Les employés se débrouillent entre eux pour assurer la bonne continuité et le fonctionnement de l’office. Le rôle principal de ce dernier étant la préservation de la race, notamment des chevaux comme nous l’avons constaté lors de notre déplacement.
C’est avec très peu de moyens que les employés arrivent à subvenir aux besoins des animaux sans aucune aide. Ils ne sont pourtant que 16 employés qui, parfois, se surpassent afin de maintenir ce lieu en bon état. Quand ils arrivent à disposer d’un peu d’argent ils le dépensent dans l’intérêt des animaux qui exigent beaucoup d’assistance, puisqu’il s’agit là d’espèces pures. La direction générale, selon les employés, ne fait aucun effort sachant qu’elle a bénéficié d’une importante somme d’argent destinée justement et exclusivement à payer les travailleurs et subvenir aux besoins de l’office, néanmoins nul ne connaît le sort de cette somme de 14 milliards.
On a également constaté l’absence d’un vétérinaire et on apprend que les deux qui y travaillaient ont été remerciés. Par ailleurs, nous apprennons par les employés sur place que beaucoup ont été invités à partir.
Si aujourd’hui, on a pu voir des chevaux de race en très bonne santé et bon état, la situation peut changer, si on continue à ignorer le contexte actuel de l’Ondeec de Constantine.