Office national des terres agricoles: Plus de 100 ha de terres non exploitées, récupérées en 2018

Office national des terres agricoles: Plus de 100 ha de terres non exploitées, récupérées en 2018

D.B.

Office national des terres agricoles: Plus de 100 ha de terres non exploitées, récupérées en 2018
  Une superficie de plus de100 ha de terres agricoles non exploitées a été récupérée à Oran par l’Office national des terres agricoles, en collaboration avec les services de la direction de l’Agriculture, a-t-on appris, hier, de sources proches de la commission de l’Agriculture de l’APW.

Selon nos sources, les terres agricoles récupérées, ont été retirées aux agriculteurs qui ne les exploitent pas. «L’agriculteur dispose d’une durée de 5 ans pour exploiter sa terre. Dépassée ce délai, l’État reprend les terres qui sont restées en jachère, et qui font objet de manquement au cahier des charges et la législation en vigueur », assure notre interlocuteur qui signale, au passage, que les terres louées depuis 2010 deviennent propriété des locataires. Il s’agit notamment, des agriculteurs qui ont conservé leurs terres, et remplissent tous les critères. Ces derniers peuvent se rapprocher de l’Office national du foncier agricole, afin de régulariser leurs situations.

D’autre part et en perspective du lancement de plusieurs projets de logements; toutes formules confondues, et en application des directives du wali d’Oran, une nouvelle opération de récupération des terres agricoles non exploitées situées à l’intérieur du tissu urbain sera lancée, incessamment, apprend-on de sources proches de la wilaya d’Oran. La décision a été prise par le wali d’Oran, pour combler le déficit en matière de foncier à l’intérieur des agglomérations urbaines. Nos sources indiquent que la commission de wilaya, mise en place, il y a plus 5 ans, a été réactivée pour permettre de récupérer toutes les assiettes non exploitées par des agriculteurs, en application du décret exécutif 03-313, pour injecter des programmes d’utilité publique.

Nos interlocuteurs indiquent que ces projets concernent la réalisation de logements sociaux, de LSP et aussi des logements entrant dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) ainsi que des infrastructures de sport et de jeunesse. La dernière opération lancée, il y a plus de 3 années, avait permis de récupérer un important portefeuille foncier, dans les communes de Misserghine, Mers El Hadjadj, El Ançor, Bousfer, Boutlélis, Sidi Chahmi, Tafraoui et Oued Tlélat. Entre autres projets, la réalisation de 145 logements à Misserghine, 29 à Mers El Hadjadj, 69 à El Ancor, 1maison de jeunes à Tafraoui, notamment.

Une 1re opération, lancée en 2011, avait permis la récupération d’une superficie de 166,5 ha de terres agricoles, situées à l’intérieur du tissu urbain, pour la projection d’équipements d’utilité publique. Les 166 ha récupérés sont répartis, entre les communes d’Es-Senia, Bir El Djir et El Kerma. Concernant les projets inscrits sur ces assiettes, il y a lieu de citer la réalisation d’un Centre de formation professionnelle de 200 places pédagogiques et un internat de 60 lits, à Aïn El-Beida, dans la commune d’Es-Senia et la réalisation d’un espace de loisirs et de détente sur une superficie de 78 ha, sur les terrains récupérés près de Dhaya Morsli.

Dans le cadre de la prise en charge des familles touchées par les inondations, dans la commune d’El Ançor, des terrains ont été récupérés à Sidi Hamadi, pour la réalisation de 50 logements ruraux. Une autre parcelle à Gueddara, dans la même commune, pour la réalisation de 50 autres logements ruraux. Dans la commune de Hassi Mefsoukh, un terrain a été récupéré pour la réalisation d’une école fondamentale… Il est à souligner que la saturation du portefeuille foncier dans la commune d’Oran et dans la plupart des communes de la wilaya, a contraint les pouvoirs publics à opter pour la récupération des terres agricoles, notamment celles non exploitées et situées à l’intérieur du tissu urbain.
Une solution qui permet de prendre en charge les équipements publics prioritaires, notamment les programmes de logements et les infrastructures scolaires et sanitaires. Signalons, enfin, que près de 600 ha de terres agricoles (599 pour être plus précis) ont été déclassés dans la commune de Bethioua au profit de la nouvelle zone industrielle qui accueille la grande usine de la Société turque ‘Tosyali’.