L’organisation mondiale du commerce (OMC) a mis en garde dans son dernier rapport les pays membres contre les répercussions dangereuses d’une augmentation des restrictions commerciales et les incite à instaurer un nouveau système solide des échanges multilatéraux.
L’objectif de ce rappel à l’ordre est de lutter contre la politique du protectionnisme qu’ont adopté plusieurs pays sans prendre en compte l’impact de leur décision sur l’économie mondiale qui traverse une crise profonde. Persister dans cette politique aurait un effet refroidissant sur les flux commerciaux, et dans le temps il provoquerait un effet domino sur la croissance économique et la création d’emplois.
Pour faire face à la stagnation de la croissance mondiale, à la volatilité du marché économique et corriger le déséquilibre du marché financier, l’OMC appelle ses membres à réviser à la baisse le nombre de mesures restrictives dictées par mois. Dans son rapport, l’organisation a souligné qu’en moyenne, ces pays ont mis en place 22 nouvelles mesures de restriction du libre-échange par mois entre la mi-octobre 2015 et la mi-mai 2016, soit 5 mesures de plus par rapport à la même période de 2015. Ce qui nous rapproche du nombre de 3586 nouvelles mesures de restrictions, en 2016. Il s’agit du nombre le plus important depuis 2011. Depuis 2008, le nombre estimé de 2800 mesures de restrictions n’a fait qu’augmenter alors que le taux de suppression de celles inutiles n’a pas dépassé les 25%.
«L’environnement économique mondial reste difficile, et une vigilance de tous les instants est nécessaire, rendant très incertaines les perspectives du commerce mondial pour l’année 2016 et au-delà», souligne le rapport. Toutes ces mesures ne font que compliquer les démarches des pays qui souhaitent accéder à cette organisation, comme l’Algérie qui est toujours en phase de négociations, depuis plusieurs années.
