Le Directeur général de l’Office national de l’information et de la culture (Onci), Mourad Ouadahi, a été démis de ses fonctions dix mois après sa nomination par l’ancien ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Noureddine Bougandoura, directeur des Festivals au niveau du ministère de la Culture, est désormais à la tête de l’Onci par intérim, a-t-on appris de source sûre.
Cette décision a été prise par le Premier ministère qui, au moment où nous mettions sous presse, n’a fait aucune déclaration officielle. Et c’est le même ministère qui a nommé le directeur des Festivals au ministère de la Culture, Noureddine Bougandoura, en tant que directeur par intérim de l’Onci jusqu’à nouvel ordre. La même source nous fait également savoir que le limogeage de Mourad Ouadahi survient après de nombreuses fautes commises au sein de son poste. En effet, les employés de l’Onci avaient pris dernièrement l’initiative de faire un communiqué, afin de dénoncer la mauvaise gestion de leur directeur, qui leur a mené la vie dure au sein de l’édifice. Mais cela ne s’arrête pas là, « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la caravane organisée par Ouadahi, le 1er Novembre dernier à Djanet et à Adrar». Et pour cause, « l’évènement du 1er Novembre, organisé par ce dernier, a été l’une des raisons qui lui ont coûté son poste de directeur. Cette caravane était sans justification, sans aucun soutien financier ni sponsor à un moment où l’institution est en difficulté financière ». Ainsi, le limogeage de Ouadahi serait intervenu après « une série d’abus », où il aurait « écarté les employés compétents et qui sont au sein de l’office depuis des années, et envoyé certains d’entre eux en congé obligatoire sans aucune explication. Ces derniers ont été mal traités », a affirmé notre source. Elle précisera aussi que «Ouadahi a décidé, suite à cela, d’embaucher ses amis et ses proches». Nous avons également appris que le directeur limogé avait « installé un nouveau directeur artistique qui bénéficie du matériel de l’Onci pour ses propres projets, afin d’organiser des évènements, en dehors de l’institution, sachant qu’il est à la tête d’une agence privée ». « D’autant plus que l’Onci est l’une des institutions les plus importantes en Algérie, pour l’organisation et la gestion d’événements culturels étatiques », a-t-on ajouté. Ainsi, Mourad Ouadahi, au lieu «de se concentrer sur une bonne gestion des affaires de l’Onci, s’est plutôt noyé dans des luttes intestines au sein de cette institution culturelle, tout en dilapidant les ressources de l’institution. Faisant ainsi chuter au plus bas niveau les performances de l’Office», a dénoncé notre interlocuteur.
Fadila Djouder
