De nombreuses initiatives ont vu le jour ces derniers temps avec des propositions de sortie de crise ou plutôt pour mettre sur pieds la nouvelle république.
La plupart des propositions s’accordent néanmoins sur une gouvernance collégiale le temps qu’une constitution puisse voir le jour et servir de piliers à une nouvelle république démocratique.
Mais la gouvernance collégiale a déjà été expérimentée en 92 avec l’établissement d’un HCE( Haut comité d’état) et n’a fait qu’ajouter à l’incertitude créée par l’avènement du terrorisme, une instabilité politique qui a tout simplement établie un maintien de statu quo qui a duré 2 ans.
Peut être bien que cette fois-ci où les buts sont mieux déterminés pour nous autres citoyens, qu’une gouvernance collégiale pourra accomplir sa mission de concertation nationale et produire une constitution suffisamment élaborée pour être acceptée par la majorité des algériens mais tant que le FLN post indépendance et les partis politique de sa gamme comme le RND et l’ANR ne sont pas dissous tous les projets porteurs de démocratie seront ou sabotées ou détournées, comme cela s’est produit avant et à mainte reprise.
Le Peuple a dit que le régime doit partir. Le FLN et ses autres partis politiques doivent être dissous si l’on veut un jour parlé de démocratie en Algérie. Sinon on va encore tourner en round comme cela s’est produit en 88 où le gouvernement de transition a fini par se déclarer gouvernement FLN. A considérer aussi les informations d’hier où Ouyahia a annoncé son adhésion à la conférence nationale dirigée par Lakhdar Brahimi, le régime prépare non seulement déjà son retour mais cherche d’ores et déjà à s’imposer en tant que membre à part entière à n’importe quelle gouvernance collégiale qui verra le jour.
Et en ces moments cruciaux de notre révolution, où les professionnels de la déstabilisation sont déjà à pied d’oeuvre, les propositions qui créent des délais pour un retour aux urnes, ne nous feront que courir des risques inutiles.
Agir dans l’intérêt du peuple c’est de commencer par rendre la dignité à ce peuple, à notre peuple, en organisant dans les plus brefs délais des élections présidentielles libres où l’on pourra enfin revenir à une première légitimité au lieu de sombrer dans des dissensions pour savoir qui fera partie de la gouvernance collégiale et qui ne le sera pas.
Il nous faut élire un nouveau président avec un mandat même réduit à 2 ans, dont on pourra exiger des comptes pour que l’on puisse enfin prendre un bon départ puisque l’on a raté tous les autres depuis 62.
Le retour aux urnes doit être cette fois-ci tout au début et ceci devra intervenir dés la fin du mandat du président sortant.
Chafik Ben Guesmia
cbenguesmia[at]yahoo.com