Oran : 116 harraga interceptés en une journée

Oran : 116 harraga interceptés en une journée

Des embarcations transportant plusieurs dizaines de candidats à l’émigration clandestine ont, dans plusieurs opérations distinctes, été interceptées.

C’est le branle-bas de combat. Les boat people se lancent dans la mer avec à leur bord plusieurs dizaines de candidats à l’eldorado incertain. C’est ce que peuvent révéler les dernières opérations distinctes menées par les unités du groupement territorial des gardes-côtes d’Oran ayant mis en échec, en fin de semaine, la tentative de 116 harraga ayant pris le large des côtes oranaises, après plusieurs tentatives d’émigration clandestine.
En effet, les gardes-côtes d’Oran, en patrouille en mer, ont intercepté, dans la matinée d’hier, lors de cinq opérations distinctes, au nord de cap Falcon, au large à partir d’Oran et à cap Aiguille, dans la région de Kristel, 116 candidats à l’émigration clandestine, dont cinq mineurs et une femme, qui ont tenté de rejoindre les côtes espagnoles. Trois groupes de harraga ont été interceptés par les gardes-côtes au nord de cap Falcon et deux autres respectivement au nord du port d’Oran et de cap aiguille.
Les mis en cause ont été remis aux services de la Gendarmerie nationale, après les formalités d’usage. Véritable phénomène de société qui continue à prendre des allures phénoménales, malgré toutes les dispositions prises pour le contrecarrer, à commencer par l’arrestation de ces pourvoyeurs de la mort faisant miroiter la meilleure traversée, les passeurs. Dans ce sens, le procureur près le tribunal pénal d’Oran a, dans un passé très récent, réclamé une sentence exemplaire à l’encontre de deux jeunes passeurs des candidats à la harga.
Les deux mis en cause sont poursuivis pour avoir facilité, en novembre dernier, une tentative de traversée de 21 jeunes devant, selon l’acte d’accusation, rallier les côtes européennes à partir de Bousfer-Plage, dans la partie ouest d’Oran. Leurs démêlés avec la justice ont commencé à la fin de l’année dernière, suite à l’interception, en pleine mer, par les gardes-côtes de la façade ouest du pays, de 21 jeunes dont des écoliers. Les jeunes interceptés étaient déjà embarqués à bord d’un zodiac pneumatique.
Ce signalement a coïncidé avec l’exploitation, par les éléments de la Gendarmerie nationale, d’une information faisant état de la présence d’un groupe de sept autres jeunes attendant leur passeur, tout en se préparant à quitter illégalement le territoire national à partir de Bousfer-Plage. Illico presto, les hommes en tenue verte se sont rendus sur les lieux où ils n’ont pas peiné pour réussir leur opération, en embarquant tous ces candidats à une mort certaine. Passés aux aveux, les candidats à l’eldorado incertain n’ont pas tardé à pointer du doigt deux passeurs leur ayant fait miroiter les sept merveilles du monde contre une somme de 200 millions, dont les jeunes ont dû se cotiser, à parts égales. Il s’agit de deux jeunes âgés de 21 et 30 ans encourant de graves peines.
En dépit de la mer houleuse, l’alerte n’est pas encore levée. Terre et mer, le branle-bas de combat se poursuit. Les harraga et leurs passeurs se lancent dans l’action à la moindre éclaircie ou encore à la faveur de la petite amélioration climatique. Le phénomène continue à prendre des ascensions fulgurantes. Tout récemment, plusieurs embarcations transportant plusieurs dizaines de candidats à l’émigration clandestine ont, dans plusieurs opérations distinctes, été interceptées.