ORAN : 200 écoles primaires sans chauffage

ORAN : 200 écoles primaires sans chauffage

Plus d’un responsable de société affirme n’avoir pas perçu le dû en contrepartie de prestations de service, maintenance et entretien.

Plusieurs centaines d’élèves en bas âge grelottent de froid. Telle est la conclusion du rapport de la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle près l’APW d’Oran citant 200 écoles primaires dépourvues de chauffage. À qui impute-t-on une telle faute gravissime? Plusieurs lacunes sont, en ce sens, avancées dont celle du non-raccordement de plusieurs établissements au réseau de gaz de ville.

D’autres souffrent de la défection des équipements de chauffage, malgré leur raccordement. Une véritable problématique est posée. Si des écoles sont dépourvues de ce moyen chauffant, les raisons avancées sont multiples et variées à commencer par l’absence de la réfection et du maintien des appareils défectueux en raison du boycott observé par des entreprises spécialisées dans la réparation. Et pour cause, plus d’un responsable de société affirme n’avoir pas perçu le dû en contrepartie des prestations de rétablissement et d’entretien fournies par son entreprise au profit de plusieurs écoles.

Plusieurs autres entreprises avancent, elles aussi, n’avoir été réglées administrativement et financièrement qu’après avoir procédé aux installations de chauffage dans plusieurs écoles.

Les municipalités, chargées de ces missions, manquent, elles, de crédits au point où des élèves en bas âge souffrent le martyre à cause du froid?

La présidente de ladite commission, Diab Moufida, n’a pas été indulgente dans ses déclarations en sollicitant une commission d’enquête pour tirer au clair une telle affaire tout en se mettant sur les traces des importants budgets alloués auparavant aux municipalités devant épargner aux élèves en bas âge de souffrir du froid en équipant leurs écoles d’appareils de chauffage, tout en assumant le maintien des appareils en bon état.

De prime abord, les membres de ladite commission sont entreprenants en annonçant tenir, dans les plus brefs délais, des réunions avec des représentants locaux des municipalités dont l’ordre du jour tournera essentiellement autour de cette question injustifiée et qui ne «mérite pas d’être posée».

La situation est, selon plus d’un membre de la commission, près de devenir chaotique. Pis encore, elle risque de s’éterniser dans un grand nombre d’écoles primaires. D’ailleurs, c’est devenu comme une rengaine.

Le manque de chauffage en période hivernale est très souvent soulevé chaque année. À cela s’ajoutent l’absence d’hygiène, les repas froids servis pendant la période des grands froids, le manque de transport scolaire. Des enfants, âgés entre 6 et 11 ans, sont très souvent contraints d’effectuer, très tôt chaque matin, des trajets de plusieurs kilomètres à pied traversant des endroits à hauts risques. Il s’agit particulièrement des enfants résidant dans les zones rurales.

Les parents d’élèves sont très inquiets face à de telles questions soulevées à plusieurs reprises mais restées sans réponse. Au demeurant, les responsables hiérarchiques, très précisément ceux du ministère de l’Intérieur ont jugé utile la mise en place d’un Office national des oeuvres scolaires devant prendre en charge toutes ces lacunes dans le cadre de la gestion des écoles primaires, déchargeant ainsi les APC.

Dans ce chapitre bien nommé, l’on saura que l’office en question «prendrait en charge les cantines, le transport scolaire, le chauffage et l’eau potable, la santé scolaire, l’hygiène, les pratiques sportives et pratiquement toutes les missions de soutien à l’école».

Pour le moment, l’on mise sur la mise en fonction dudit office à partir de la prochaine rentrée. Le défi est donc lancé.