Certaines voix ont défendu l’idée de transformer le Châteauneuf, comprenant près d’une vingtaine de niveaux construits en béton, en centre d’archives municipal.
Le Châteauneuf, dénaturant le site ottoman du Palais du bey d’Oran, sera rénové. C’est ce qu’a annoncé le wali d’Oran lors de la 4e session APW d’Oran marquée par la présentation de plusieurs projets et l’ouverture des débats sur plusieurs autres.
Le ministère de l’Intérieur a, selon le wali d’Oran, procédé à la levée de la suspension ayant été prononcée contre le projet du Châteauneuf dont la gestion a été attribuée à la municipalité d’Oran. Plus loin encore, l’entreprise ayant réalisé la mosquée Ben Badis prendra en charge l’achèvement des travaux du Châteauneuf arrêtés en 1986 en raison de l’absence de crédits et de financements imposés par la crise d’alors. Un montant de 200 milliards de centimes vient d’être mobilisé à l’effet de la concrétisation de ce projet dont le lancement est prévu pour le mois de février de l’année prochaine.
A la faveur de cette mesure prise, qui a été défendue bec et ongles par la wilaya d’Oran, la municipalité est officiellement bénéficiaire d’une bâtisse qui lui a déjà été attribuée depuis plus de cinq années après que la Sonatrach a jugé inutile de prendre le projet en main vu son emplacement dans un quartier populaire.
Depuis, plusieurs esquisses ont été avancées, aucune n’a été adoptée. Certaines voix de la mairie d’Oran ont défendu l’idée de transformer le Châteauneuf, comprenant près d’une vingtaine de niveaux construits en masse de béton, en centre d’archives de la municipalité. Là encore, aucune mesure n’a été prise «hormis des paroles» en l’air et des promesses sans lendemain.
Le Châteauneuf est de l’avis des férus de la protection du patrimoine historique, «la plus grande bêtise humaine» réalisée au milieu des années 1980 en lançant, sans études préalables, le projet sur un site historique remontant à plusieurs siècles, le Palais du bey. Ce projet a provoqué des dégâts irrémédiables. Tout d’abord, la maquette initiale prévoyait la démolition du Palais et l’aménagement d’une piscine à sa place. Ensuite, une bonne partie des souterrains a été bouchée par le béton lors de la réalisation des travaux du gros oeuvre.
Depuis la mise à l’arrêt du projet en 1986, la bâtisse de béton domine, tout en amochant les lieux. Aucun des responsables locaux qui se sont succédé à la tête de la wilaya d’Oran n’a jugé utile de prendre une quelconque initiative allant dans le sens de sauver le Palais du bey et le Mur de Rozalcazar. Au niveau toujours de la mise à disposition des infrastructures locales au profit des institutions nationales, le Comité olympique algérien vient de bénéficier, à titre provisoire, d’une très belle bâtisse pouvant lui servir de siège pour les préparatifs des Jeux méditerranéens 2021.
Il s’agit du siège de l’ancienne daïra d’Oran qui lui a été attribué par l’APW par voie de délibération adoptée lors de la 4e session APW. Ladite enceinte devait abriter les locaux de l’Afripol, or, la Dgsn a jugé utile d’élire la domiciliation de celui-ci à Alger, d’où la mesure prise par l’APW d’Oran en optant à l’attribution à titre provisoire de l’ex-siège de la daïra d’Oran au Comité olympique, Coa.