Surnommée El Bahia (la radieuse), Oran est sans doute l’une des plus villes de la côte méditerranéenne. Ses innombrables beautés naturelles, architecturales et culturelles sont à même de ravir les visiteurs les plus exigeants !
Les Andalous fondent Wahran en 902, et celle-ci connaît une succession de dynasties arabo-berbères. Occupée par les Espagnols en 1509, le bey Mohamed el-Kebir la reconquit en 1792 et en fait le siège du beylik de l’Ouest. Pendant la colonisation française, la ville grandit et prospère pour devenir la deuxième ville d’Algérie.
Si vous envisagez de passer quelques jours de vacances dans la capitale du raï, voici, concoctée pour vous, une liste de sept sites historiques incontournables à visiter…
Le Fort Santa Cruz
Cet ancien fort en pierre offre une vue imprenable sur la ville et la mer Méditerranée. Un parking est disponible juste en dessous, devant une belle statue de Santa Maria. Un sentier pas trop raide vous amène au fort à pied en moins de dix minutes. Un guide aimable est disponible pour raconter l’histoire des envahisseurs espagnols qui ont construit le fort. La végétation le long du chemin, composée de cactus et d’aloès, est également amusante à voir.
La Chapelle Santa Cruz
La chapelle se situe en haut du Fort, au sommet d’une colline qui s’élève de 400 m au-dessus du niveau de la mer. Les Français l’ont construite en 1850 pendant l’épidémie de choléra qui a coûté la vie à des milliers de personnes. On plaça la majestueuse statue de la Vierge Marie qui se dresse au sommet de la chapelle, les bras grands ouverts afin de protéger la ville contre la pandémie. La visite de la chapelle est gratuite. Les vues sur Oran depuis cette perspective sont magnifiques !
La Cathédrale du Sacré-Cœur
La cathédrale du Sacré-Cœur d’Oran est un édifice catholique de style romano-byzantin. L’église fut érigée de 1903 à 1913 par l’architecte Albert Ballu. Sa structure en béton armé en a fait la première église construite en ce matériau dans les territoires français d’outre-mer. En outre, son grand orgue Cavaillé-Coll-Mutin fut inauguré le 3 février 1918. La cathédrale devient bibliothèque régionale en 1984, puis bibliothèque communale en 1996.
A LIRE : Voyages été 2022 en Algérie : Top 7 des meilleures villes à visiter
Le Théâtre Régional d’Oran
Le Théâtre régional d’Oran, qui porte le nom du dramaturge Abdelkader Alloula, se situe à la place du 1er Novembre, en plein cœur de la ville. Il s’agit d’un ancien opéra bâti en 1905 et inauguré en décembre 1907. À l’Indépendance de l’Algérie, l’Etat nationalise l’opéra qui devient propriété du ministère de la Culture. Le bâtiment d’une surface de 1791 m² se compose de trois corps. Le tout est surmonté d’une balustrade et de coupoles assises sur quatre piliers. À la place du fronton, on y trouve une statue représentant les muses. La salle de spectacles (parterre, balcon et loges) est d’une capacité de 600 places. Le théâtre draine plus de 80 000 spectateurs par an.
La Porte d’Espagne (Porte Ximénès)
La Porte d’Espagne (à l’origine Porte Ximénès) est une monumentale porte voûtée située dans le quartier de Sidi El Houari. Elle représente aujourd’hui l’un des plus importants vestiges encore préservés de l’architecture espagnole à El Bahia. Après l’invasion d’Oran en 1509, les Espagnols savaient la ville convoitée. Ils entourèrent alors la ville de murailles et entrecoupèrent ces derniers par des portes. C’est ainsi que fut construite la porte Ximénès en 1589, sur ordre du capitaine général Don Pedro de Padilla.
Le Musée National Ahmad Zabana
Inauguré en 1930, à l’occasion du centenaire de la colonisation, le musée a été ouvert au public en 1935. Il portait alors le nom de « Musée Demaëght ». À l’indépendance, il devient le siège de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de la ville d’Oran. Puis en 1986, les autorités la rebaptise « Musée National Zabana », en hommage au premier maquisard guillotiné de la Guerre de la libération. Le musée compte huit salles d’exposition qui embrassent les domaines suivants : l’histoire naturelle, la préhistoire, l’antiquité, l’ethnographie maghrébine, l’ethnographie étrangère, l’archéologie islamique, le vieil Oran, et enfin, les beaux-arts.
Le Palais du Bey
Le Qasr El Bey est un palais historique datant de l’ère ottomane. En 2005, il a été classé patrimoine national. Le palais a été construit au 18e siècle, à côté de la Mosquée du bey Mohamed El Kébir, à l’adresse ou se trouvait l’ancienne demeure de Hassan Pacha, devenu Bey d’Oran en 1812. Le palais du Bey s’étend sur une superficie d’environ 5,6 hectares. Il comprend le diwan, le pavillon de la favorite, le harem, une cour et plusieurs structures annexes. On y trouve aussi deux monuments majeurs : les donjons rouges, construits en 1345, durant le règne d’Abou El Hassan El Merini ainsi qu’une ancienne caserne espagnole qui avait servi d’écurie.