Oran: 240 000 élèves rejoindront les classes

Oran: 240 000 élèves rejoindront les classes

Cette démarche sera, selon le wali, suivie d’une autre démarche radicale consistant en la mise en quarantaine des entreprises n’honorant pas leurs engagements.

C’est fini, les vacances reviendront l’année prochaine. Après le farniente estival, le ton est celui des études, de la blouse et du cartable scolaire. Le branle-bas de combat est lancé. Tout comme un peu partout dans le pays, les écoles de la wilaya d’Oran sont fin prêtes pour accueillir, à partir du 6 septembre, plus de 24 000 élèves inscrits dans les différents paliers.

Le directeur de l’éducation, Slimani Arezki, est des plus satisfaits en abordant en douceur la rentrée scolaire 2017-2018. Dans le tas, il dira que «les meilleures conditions seront mises au profit des élèves dont les manuels scolaires ne risquent pas de faire défaut». Il faut dire que cet homme a apporté une touche particulière en prenant en main la direction de l’éducation de la wilaya d’Oran.

Dans son «activisme» au profit de l’Education nationale, il a boosté plusieurs chantiers revenant de droit au secteur qu’il gère. Il s’agit entre autres des établissements scolaires en cours de réalisation, au nombre de deux écoles. La première est implantée dans le groupement d’habitations Hasnaoui tandis que la deuxième est située dans la commune de Tafraoui, localité, rattachée à la daïra de Oued Tlélat, dans le sud-est de la wilaya est d’Oran. Les deux établissements scolaires ouvriront leurs portes à l’occasion de cette rentrée scolaire, venant à point nommé étant donné qu’ils atténueront un tant soit peu le phénomène de la surcharge constatée annuellement dans les classes et écoles de plusieurs centres urbains composant la wilaya d’Oran.

Un tel phénomène constitue un véritable casse-tête pour les responsables locaux, à commencer par le premier responsable de la collectivité, Chérifi. Celui-ci dira d’ailleurs dans ce sens, sans dissimuler son intransigeance, qu’il prendra des mesures qui s’imposent rentrant dans le cadre du bon déroulement de la rentrée scolaire quitte à sanctionner les entreprises qui accusent des retards dans la réalisation des projets de construction des écoles. Pour parer à une telle lacune, le wali d’Oran est allé jusqu’à menacer de passer à la résiliation des contrats liant la collectivité à des entreprises qui se sont taillé les projets de réalisation des établissements scolaires. Cette démarche sera, selon le wali, suivie d’une autre démarche radicale consistant à la mise en quarantaine des entreprises n’honorant pas leurs engagements.

Autrement dit, ces entreprises seront mises dans la black-liste en n’ouvrant plus droit à des soumissions. Une telle mesure est saluée par l’ensemble des associations de parents d’élèves ayant pour habitude de décrier le chargement des classes à chacune des rentrées scolaires. L’actuel wali d’Oran, ayant à peine pris ses fonctions, s’est enquis de la situation des écoles relevant de sa wilaya avant de prendre des mesures aboutissant à assurer une rentrée scolaire sans fracas.

D’ailleurs, il a mis ses lieutenants devant le fait accompli, les chargeant de n’accuser aucun impair en accueillant les élèves ainsi que leurs parents. D’où la nécessité de citer le propos d’un président d’une association qui souligne la velléité de l’actuel wali quant à en découdre avec les méthodes classiques et archaïques dans la gestion des écoles. Une telle mission n’est toutefois pas facile vu le forcing opéré de temps en temps par des syndicats et autres fédérations tentant de jouer en eaux troubles en paralysant parfois le secteur dans le cadre des mouvements des débrayages qu’ils observent.

«Tel qu’on le constate, les grèves seront bientôt de l’ancienne histoire étant donné que rien ne motive le recours à la paralysie du secteur», a indiqué un cadre de la direction de l’éducation de la wilaya d’Oran. Sur sa lancée il dira que «tous les problèmes socioprofessionnels des enseignants sont pris en charge par le ministère de tutelle». «Un quelconque mouvement à lancer dans l’avenir n’est qu’un autre tort à causer aux dépens des élèves scolarisés», a-t-il fini par dire. Dans un autre point de vue, la prise en charge des élèves issus des milieux défavorisés est lancée dans le cadre d’une opération de solidarité les visant.

Une telle action est assumée par les services de la direction sociale qui vient de consacrer un quota de 103 00 cartables estimés à la valeur de 20 millions de dinars. La distribution desdits cartables sera, telle que détaillée par les promoteurs dudit projet, menée en large concertation et collaboration du mouvement associatif et de la société civile. L’APC de Bir El Djir (est d’Oran) s’est, elle aussi, mise de la partie en consacrant un budget de 1.2 million de dinars destinés essentiellement à l’achat des cartables à attribuer aux enfants scolarisés issus des familles démunies. Idem pour la commune de Misserghine qui a dégagé un montant de 6,5 millions de dinars pour la même opération. La municipalité d’Oran, qui a pour habitude de prendre activement part à une telle opération, n’a pas encore dévoilé son plan.