Oran : 5 000 pêcheurs tentent de sortir la tête de l’eau

Oran : 5 000 pêcheurs tentent de sortir la tête de l’eau

La pêche et l’aquaculture sont par excellence des secteurs économiquement stratégiques qui participent à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois avec des revenus importants au profit du Trésor public. Le dernier rapport de l’APW d’Oran a abordé les problèmes récurrents qui freinent le développement du secteur des ressources halieutiques. Avec 5 000 pêcheurs et matelots, une façade maritime de 120 km de long et une superficie de pêche de 8 316 km², sans oublier la moyenne de 210 jours/an de pêche, des chiffres très encourageants pour le développement du secteur, les contraintes sont là et se traduisent notamment avec un poisson inaccessible au consommateur moyen. La flotte compte 384 embarcations dont 300 en service dans deux ports de pêche à Oran et Arzew.

Le premier est exigu et n’arrive plus à recevoir de nouvelles embarcations de pêche ainsi que d’autres activités. Problème d’accès à la jetée pour débarquer leurs marchandises, manque de délimitation des frontières du port de manière officielle, manque d’unité de réhabilitation des embarcations, insuffisance de l’espace de réparation des filets de pêche, pollution, abandon de vieilles embarcations dans le port…, bref, un ensemble de points noirs relevés par les élus de l’APW. De son côté, le port d’Arzew est mieux géré mais reste exigu. L’absence dans la wilaya d’Oran d’une décharge pour les déchets du bois oblige le port à payer les frais puisqu’il est submergé par ces déchets qui s’entassent.  Le refuge de pêche de Canastel est, lui, victime d’une erreur d’études du mur brise-vagues et le déversement des eaux polluées de l’oued sur le refuge avec la présence de constructions illicites qui compliquent la situation. Malgré toutes ces insuffisances, les pouvoirs publics tablent sur une hausse de la production et la satisfaction des besoins du marché local. L’élimination du nombre des intermédiaires est une proposition sérieuse des élus qui prônent aussi la réalisation d’un marché de gros aux poissons.

NOUREDDINE BENABBOU