La tuberculose, une maladie contagieuse pouvant toucher de nombreux organes, fait toujours des victimes, à Oran. Une moyenne de 4 nouveaux cas est enregistrée, chaque jour, aux services de santé spécialisés et en particulier ceux des maladies respiratoire des hôpitaux. Depuis le début de l’année près de 700 cas de tuberculose ont été dépistés, à Oran, selon des sources hospitalières. Le taux d’incidence et de prévalence de cette maladie, dans la wilaya d’Oran, reste en-dessus de la moyenne nationale. La wilaya d’Oran est classée au 2ème rang des wilayas les plus touchées, en Algérie, par la tuberculose, en raison de l’extension anarchique des zones urbaines. Liée à la pauvreté, la sous-alimentation, l’exode rural, la déficience du système immunitaire et le manque d’hygiène. La consommation du narguilé serait, aussi, parmi les causes du retour, en force, de la tuberculose. Le tiers des nouveaux cas de tuberculose recensés, ces derniers mois, à Oran, serait, directement, lié à la consommation de la «chicha». La consommation du narguilé expose à des risques de transmission microbienne, comme la tuberculose, car les fumeurs utilisent le même embout. A Oran, il existe en fait une trentaine de cafés proposant la chicha’ qui est composée de 25% de tabac mélangé à de la mélasse et un arôme de fruits. Mais derrière ce goût suave et exquis de fraise, de kiwi, de cerise ou de miel, se cachent de vrais «tueurs».
L’année passée, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a déclaré que la wilaya d’Oran a été retenue comme wilaya pilote dans le cadre d’une approche dans la lutte contre la tuberculose. Dans ce cadre, un réseau régional de surveillance et de suivi de la lutte contre la tuberculose a été mis en place, à Oran. Le but est d’offrir des prestations continues de qualité, mais aussi une approche de structure de réseau adaptée aux nouveaux enjeux pour optimiser les ressources et améliorer les performances. Afin de répondre aux objectifs d’élimination de cette maladie à l’horizon 2030, et ce, conformément aux objectifs du Développement durable (ODD). En 2015, quelque 1.400 cas de tuberculose ont été déclarés, à Oran. Selon la direction de la Santé, il y a une stabilité par rapport aux années passées et ceci est dû aux efforts du Centre de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires et la prévention qui après la confirmation de la maladie, le malade est mis sous traitement, pour éliminer la contagiosité après 15 jours. Les services de contrôle de la tuberculose se déplacent ou convoquent tous les membres de la famille du malade pour des consultations et analyses. L’objectif , à travers la nouvelle stratégie, vise à réduire l’incidence, notamment pour ce qui est de la prévalence extra-pulmonaire qui a augmenté au plan mondial. L’incidence est actuellement de 14,9 cas pour 100.000 habitants pour la tuberculose et de 44 cas pour 100.000 habitants pour la tuberculose extra-pulmonaire.
Un tuberculeux normal peut devenir tuberculeux résistant si l’association des antibiotiques n’est pas prise en compte dans le traitement, et si le traitement n’est pas pris, convenablement, ce qui peut entraîner le décès du patient.