Oran : Canicule et pénurie de traitements d’urgence

Oran : Canicule et pénurie de traitements d’urgence

Difficultés respiratoires, sensation de fatigue permanente, crises périodiques, ce qui est constaté en ce début du mois d’août, synonyme, pour de nombreux asthmatiques, de souffrance. Environ 10% de la population à Oran souffre de problèmes respiratoires aigus principalement d’asthme, selon le chef de service de pneumologie de l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d’Oran.

Sale temps pour les asthmatiques à Oran, du fait que ces dernières étouffent en cette période de canicule que vit  la wilaya. En effet,  en cette période chaude, les malades atteints d’asthme souffrent doublement de leur pathologie qui s’aggrave avec la hausse de la température et du taux d’humidité, ainsi que de la rupture des stocks des traitements d’urgence dans les officines. S’exprimant à cet effet, notre même interlocuteur  a indiqué que « les allergies favorisées par la pollution de l’air dans plusieurs zones de la wilaya d’Oran ont fait que plus de 10% de la population oranaise souffre d’asthme ». « Il existe à Oran des endroits beaucoup plus exposés que d’autres. De ce fait, nous comptons plus de malades atteints d’asthme et de difficultés respiratoires dans des localités, comme Arzew, Bethioua et Gdyel mais aussi au  centre-ville d’Oran où le trafic de véhicule est très dense », a mis en exergue ce dernier.  L’asthme est une maladie inflammatoire chronique du système respiratoire qui se caractérise par une difficulté respiratoire, en raison de la diminution du calibre des bronches respiratoires. Les causes de la pathologie sont multiples et liées principalement au facteur génétique, à un environnement contenant des antigènes (acariens) et au degré d’humidité, a-t-on expliqué.  Les facteurs véhiculant et aidant à la prolifération de l’asthme au milieu des citoyens sont l’implantation des complexes des GNL  relevant  de la sonatrach et qui sont implantés dans les zones industrielles  d’Arzew, d e Bethioua et qui dégagent des torches les gaz toxiques  CO2 , ainsi que les unités de production de produits, tels que les cosmétiques et les détergents, le ciment et puis les décharges publiques non gérées et contrôlées  en  compagnie de gaz d’échappement des véhicules et la vétusté des quartiers. Environ 10 cas de crises sévères d’asthme sont enregistrés quotidiennement dans le service de pneumologie en plus de 30 à 40 contrôles, selon les explications du chef de service.  Pour ce qui est de prévention, un spécialiste a fait savoir que compte tenu du facteur génétique qui demeure la cause principale de l’asthme, il est difficile de parler de prévention.  « Toutefois, il est nécessaire de faire le diagnostic rapidement et mettre le malade sous traitement. Il faut aussi connaître les conseils d’éviction des allergies, mais surtout avoir une bonne hygiène de vie et éviter au maximum de s’exposer à la pollution de l’air », a-t-il expliqué, bien que la pénurie de certains traitements d’urgence, à l’exemple de celle de la Ventoline, qui perdure depuis sept mois dans les officines à Oran.
Medjadji H.