Rien ne semble arrêter certains dans leur course affolée au gain facile. C’est ce que confirme en tout cas la dernière intervention des services de la direction de commerce dans la ville d’Oran.
Ces services, accompagnés d’éléments de la sureté nationale, ont pu faire une saisie peu importante en termes de quantité, mais effrayante en ce qui concerne sa nature et sa symbolique.
L’APOCE a vivement dénoncé aujourd’hui « une fraude qui ne laisse pas de trace ». Il s’agit, toujours selon leur communiqué publié sur les réseaux sociaux, d’une « poudre de conservation de cadavres dans des merguez et de la viande hachée ». Une découverte macabre, faite au niveau de la ville d’Oran.
« Conservateur de cadavre » ? Qu’est-ce que c’est ?
Selon l’APOCE, il s’agit d’une poudre appelée « l’eau de l’aval », notamment utilisée dans les processus de conservation des cadavres. Toujours selon le même communiqué, c’est un « conservateur chimique dont l’utilisation n’est pas autorisée en boucherie. Parmi ses autres utilisations figure la conservation des cadavres ».
Il s’agit en fait, de nitrite de sodium, un sous-produit, lors de la synthèse industrielle, de l’acide nitrique. Un produit conservateur qui peut s’avérer dangereux. Il peut notamment causer de nombreux dommages à la santé, en particulier le cancer colorectal. Il constitue notamment un grand risque pour les nourrissons et les femmes enceintes, car il peut provoquer des malformations congénitales pendant la grossesse.
L’APOCE explique que les informations obtenues font état de la commercialisation de cette substance en grande quantité par un propriétaire d’une des boucheries d’Oran. Ce dernier la vendait à d’autres bouchers. Cela a permis l’intervention des services de la direction du commerce d’Oran appuyés par la police. Un des policiers a d’ailleurs été blessé durant de l’opération qui s’est soldée par la saisie de 12 kilos de viande contaminée.