Cet été, le parc automobile de la wilaya d’Oran explose et compte, selon les dernières statistiques, plus de 600 000 véhicules, tous types confondus, dont 5 000 bus et 8 000 taxis.
Circuler à Oran, et tout particulièrement au centre-ville, est une épreuve que redoutent bon nombre d’automobilistes. Un réseau routier qui n’a pas changé d’un poil et ce, depuis des lustres et les choses ne s’arrangent pas avec, notamment, un parc roulant en pleine croissance. Cet été, le parc automobile de la wilaya d’Oran explose et compte, selon les dernières statistiques, plus de 600 000 véhicules, tous types confondus, dont 5 000 bus et 8 000 taxis. À ce nombre, s’ajoutent les véhicules de différents tonnages en provenance des wilayas limitrophes et du reste du pays qu’Oran, de par son statut de pôle économique et touristique, accueille au quotidien. La mauvaise organisation du transport urbain à Oran, le nombre de véhicules et certains projets ont eu leurs conséquences négatives sur la circulation automobile. Oran peine donc à gérer son trafic routier surtout en cette période estivale. Cette situation crée au centre-ville, et en général au sein du groupement d’Oran (composé des communes d’Oran, Bir El-Djir, Es-Sénia, El-Kerma et Sidi Chahmi), une situation des plus contraignantes.
Bouchons longitudinaux, voitures collées pare-chocs contre pare-chocs, source de nuisance sonore et de pollution… Certains axes de la ville sont devenus un véritable enfer, tant pour le piéton que l’automobiliste qui met parfois plus d’une demi-heure pour traverser le centre-ville. Le fameux plan de circulation, devant être appliqué juste après la réalisation du tramway, ne voit pas le jour alors que son étude a été achevée en 2014. À défaut d’un plan efficace pour le groupement d’Oran en pleine expansion démographique et urbanistique, la situation risque de virer au chaos. Il faut croire que même si les trémies réalisées ont décongestionné le réseau et amélioré la circulation au niveau des intersections, le problème n’a pas été résolu dans sa globalité. En effet, à l’heure actuelle, aucune solution de rechange n’est apportée pour le cas de certaines artères qui longent le tramway. Parallèlement, les accès vers la Corniche ne sont pas en reste, puisque ce sont les plus empruntés. Et là, le point noir reste la route du port, passant par le tunnel de la pêcherie, tout bonnement saturé dès 7h30 du matin jusque tard le soir.