Oran : des carcasses d’ânes et mulets découvertes dans un marché

Oran : des carcasses d’ânes et mulets découvertes dans un marché

Depuis le début de ce mois sacré de Ramadan, les prix des différents produits alimentaires occupent les discussions et les débats, et pour cause, ces derniers ont connu une flambée des prix sans précédent. L’un des produits touchés est la viande rouge, cette dernière est devenue à la limite de l’inaccessible pour de nombreux foyers algériens. C’est pour cette raison que l’Etat avait annoncé plusieurs mesures pour faire face à cette situation.

Face à cette situation, des gens malveillants en profitent pour vendre de la viande d’ânes ou de mulets, chose qui devient de plus en plus fréquente, et qui scandalise le consommateur algérien qui se fait tromper. C’est le cas à Oran qui a été secouée, ce lundi 18 avril 2022, par un scandale concernant la vente de la viande d’âne, après que des squelettes et des têtes d’ânes et de mulets ont été retrouvés dans des zones isolées et vides près de Santa Cruz, selon des médias sociaux. Les enquêtes sur le terrain, menées par des agents de l’Organisation de protection des consommateurs ont montré que cela était devenu une menace pour la santé des consommateurs.

Le consommateur algérien trompé

Selon ce qu’a déclaré Hadj Ali, le responsable du bureau régional, le fait de retrouver des squelettes et des carcasses d’ânes et de mulets dû à la pénurie et la cherté que connaît le marché de la viande, cette pénurie terrible dans les quantités de viande proposée à la vente fait que la demande devienne encore plus croissante chez les consommateurs, ce qui a poussé certains opportunistes à avoir recours aux ânes et mulets afin de les abattre et les dépouiller puis exploiter leur viande.

Ces derniers s’appuient sur la méthode de tromperie en jetant les squelettes dans les zones isolées. Si bien que la tâche de les retrouver par les commissions d’inspection devient ardue, comme en témoigne la découverte, il y a quelques jours, de sacs noirs contenant plus de 10 têtes d’ânes et leurs membres, dans la zone touristique de Santa Cruz, qui est considérée comme une zone déserte.

Et dans un contexte toujours aussi scandaleux, l’enquêteur a mis en garde contre le phénomène de certains bouchers qui abattent des dizaines de vaches laitières, qu’il est interdit d’abattre en raison de leurs bienfaits, ainsi que de nombreuses têtes de chevaux et de moutons. Hadj Ali a confirmé que 112 chevaux ont été abattus la semaine dernière à Oran, dans une démarche irresponsable qui souligne l’absence de stratégie claire pour ceux qui ne s’intéressent qu’à renforcer le marché de la viande et à faire des profits, même s’il s’agit d’enregistrer des catastrophes et des abus impardonnables.