Des localités sales où le ramassage des ordures ménagères se fait désirer, le manque d’hygiène, l’informel et le stationnement anarchique des véhicules, la dilapidation des deniers publics dans des projets inutiles surfacturés… Le constat est alarmant.
Élus sanctionnés par la justice, assemblées communales bloquées (le cas de l’APC d’Oran), non-respect de la réglementation dans l’octroi de marchés publics où un seul entrepreneur possédant 8 registres du commerce rafle toutes les conventions et marchés, des localités sales où le ramassage des ordures ménagères se fait désirer… Le tableau de la gestion locale reste noir.
Nous sommes à la veille du mi-mandat (2012/2017) des élus locaux, et beaucoup d’encre a coulé sur la mauvaise gestion des 26 communes de la wilaya d’Oran. L’hygiène, la sécurité des biens et des personnes, le logement, le transport public, le chômage, le cadre de vie…, autant de dossiers à traiter par les élus. Si pour le logement, avec la part du lion pour la ville d’Oran qui a bénéficié d’un quota exceptionnel de 11 000 logements sociaux pour le quartier des Planteurs, une amélioration palpable a été constatée où plus de 3000 logements ont été distribués, les autres dossiers méritent plus d’attention et de rigueur.
Des localités sales où le ramassage des ordures ménagères se fait désirer, l’élagage des arbres n’est plus d’actualité dans plusieurs localités de la wilaya, le manque d’hygiène, l’informel et le stationnement anarchique des véhicules asphyxient les citoyens, en plus de la dilapidation des deniers publics dans des projets inutiles surfacturés, alors que l’impunité dans la distribution des subventions aux associations fictives est la goutte qui fait déborder le vase. En effet, les jeunes ne savent plus à quel saint se vouer face à certains élus locaux qui bafouent la réglementation avec la bénédiction des tutelles.
Des milliards dépensés dans la réalisation d’infrastructures sans âme et sans personnel qualifié compliquent le quotidien de toute une jeunesse désorientée. Est-il possible de rattraper le temps perdu ? “Difficile. L’État alloue des milliards à des collectivités locales incapables de satisfaire les besoins élémentaires du citoyen. C’est une affaire de gestion et de rigueur”, explique un cadre gestionnaire.
Que faire ? “Les pouvoirs publics sont dans un engrenage. D’un côté, des élus locaux peu soucieux de la chose publique, et d’un autre tenter la stabilité. Difficile équilibre”, confie un ex-élu.