Pour les projets de l’environnement, le ministre compte sur le savoir-faire des opérateurs algériens. Un atout, d’autant plus qu’il s’agira de les financer en dinars. Les avis d’appel d’offres seront désormais nationaux.
À El-Kerma, dans la wilaya d’Oran, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a donné le feu vert pour la réalisation d’un parc de loisirs à la place de l’ancienne décharge sauvage de la commune, fermée suite à de nombreuses protestations des citoyens.
D’un apport financier initial de 200 milliards de centimes, d’une superficie de 85 ha, le projet mettra fin à la pollution qui menaçait les riverains et offrira un cadre de vie agréable à toute la partie sud-ouest de la wilaya d’Oran.
Interrogé pour savoir si le projet sera confié à des entreprises étrangères pour le mener à bien, le ministre a été catégorique : “C’est un appel d’offres national. Les études et la réalisation sont nationales. Donc, on paye en dinars puisque nous avons les compétences et les moyens de réalisation.” “Il faut assécher les dépenses en devises comme les fuites d’eau”, dira-t-il ironiquement.
Concernant le secteur des ressources en eau, le ministre a visité la Step d’El-Kerma, d’un volume de traitement des eaux et d’une production équivalant à un barrage de 30 millions de mètres cubes. “Les eaux traitées irrigueront la plaine d’El-M’lata d’une superficie de 6 200 ha. Notre objectif est triple : offrir de l’eau potable, renforcer l’irrigation de notre agriculture et booster notre économie”, a déclaré A. Ouali.
Même cas pour la Step de cap Falcon qui irriguera les régions agricoles de Bousfer et El-Ançor. Autre point de la visite du ministre, le projet de raccordement de la conduite d’eau qui relie la station d’eau d’Araba à Oued Tlélat d’une distance de 34 km et d’un coût de 180 milliards de centimes.
Dans la matinée, Abdelkader Ouali a rencontré, à l’hémicycle de la wilaya, des représentants d’association du secteur de l’environnement et de la société civile, déclarant à leur intention : “Pas d’environnement sans citoyenneté.” À cette occasion, cinq conventions seront signées avec des partenaires dans le domaine de la préservation de l’environnement et de la nature, et dans la lutte contre la désertification. Pour ce qui du R20 MED, le ministre a suggéré à tous les acteurs de travailler davantage en se basant sur des données nationales et non celles venues d’ailleurs.