La bonne nouvelle de la mercuriale du dernier trimestre de l’année en cours est, sans aucun doute, le prix de la pomme de terre qui est à la portée des ménages au faible pouvoir d’achat. Il varie entre 25 et 35 DA/kg, loin des 100 DA/kg qui font désormais partie du passé.
On affirme que la récolte a été bonne surtout à Biskra, Aïn Defla et Mascara. Pour certains avisés, c’est le manque de planification entre l’offre et la demande qui a fait chuter les prix de la pomme de terre. “Les prix risquent de grimper l’année prochaine, car certains agriculteurs ont laissé des plumes cette année”, fait remarquer un mandataire.
Les restaurateurs et les gargotiers, eux, n’en demandaient pas tant. “De 140 DA le plat de frites, il est passé à 60”, confie un jeune gargotier. Certes, d’autres produits agricoles de saison connaissent des prix assez élevés, tels que le poivron, la tomate, les carottes…, bien qu’un fléchissement des prix de la salade a été constaté. “De 250 DA/kg à 60 DA, c’est une baisse importante pour la salade”, souligne un marchand de fruits et légumes ambulant.
Cependant, les fruits locaux ont mis la barre trop haut pour les smicards : “150 DA/kg pour les oranges, mais pour les fruits importés, les prix dépassent les 200 DA/kg pour les bananes, pommes et autres”, affirme notre interlocuteur.
Oran, qui voit ses terres agricoles rongées par le béton, a misé sur la plaine de M’lata de Tafraoui où plus de 5000 ha seront irrigués par les eaux usées traitées au niveau de la Step d’El-Kerma afin d’améliorer la production de certains produits agricoles.
Le reste des produits est toujours acheminé vers le marché de gros des wilayas limitrophes, et même de Constantine. Pour une autosuffisance, les services agricoles d’Oran tentent de mobiliser les agriculteurs pour une meilleure planification afin de réguler le marché complètement déstabilisé par les chambres froides incontrôlables des spéculateurs.
N.B
