ORAN : La plus ancienne mosquée de Sidi El Houari rouvre ses portes

ORAN : La plus ancienne mosquée de Sidi El Houari rouvre ses portes

La plus ancienne mosquée de la ville d’Oran, celle de Sidi El Houari vient d’être réhabilitée et ouverte au public, après plus de 13 années de fermeture en plein mois de Ramadhan, selon des sources médiatiques.

Elle fut construite en 1799, comme l’attestait une inscription incomplète, sur l’ordre du Bey Othman ben Mohammed, dit « le borgne ». Elle est construite au cœur du quartier oranais historique de Sidi El-Houari. La mosquée Imam El-Houari se distingue par son architecture particulière avec un minaret de style andalou. Elle a été fondée entre le 13ème et le 14ème siècle et c’est dans ce lieu qu’officiaient l’imam El-Houari ainsi que son disciple Ibrahim Tazi et plus récemment encore le Muphti d’Oran le Cadi Boulahbal. Ainsi après maintes «promesses» d’ouverture, dont la dernière devait se faire à la veille du «Mouloud», le lieu de culte est désormais ouvert pour le public qui sera, certainement, exigu pour accueillir les foules de fidèles et surtout les amoureux du patrimoine qui viendront à coups sur, à la découverte du site car c’est un véritable petit bijou après sa restauration.

Selon un responsable rencontré sur les lieux, la vieille mosquée de Sidi el–Houari “a fait l’objet d’un vrai lifting, les travaux ont touché particulièrement le minaret, la salle de prière, le patio, la salle des ablutions …etc…”. Et de préciser qu’outre l’aménagement de l’école coranique, de la bibliothèque, le logement de fonction et des bureaux administratifs, ces travaux feront de ce site de prière un “véritable complexe religieux“. L’inauguration a eu lieu la veille du Ramadhan, en présence du Wali d’Oran, du délégué du secteur du quartier, du Directeur des Affaires Religieuses ainsi que quelques descendants de l’imam El-Houari, saint-patron de la ville et fondateur de la mosquée, attenante au mausolée du même nom. Détruite lors du tremblement de terre qui a ébranlé la ville, elle a été reconstruite en l’an 1799, après, sur ordre du Bey Othman Ben Mohammed libérateur de la ville et en hommage au grand saint. Son premier classement remonterait à 1906, durant l’ère coloniale avant d’être une nouvelle fois classée, après le recouvrement de l’indépendance nationale, en 1967, selon des historiens locaux.

Amine