“Nous sommes déçus, même si nous attendons encore d’avoir plus de précision de nos délégués qui devront rentrer ce soir (ndlr : ce mardi) d’Alger. Il faut attendre et voir la teneur du PV et l’on verra ce qui se décidera à l’assemblée générale.” C’est par cette déclaration que Chahinez, une étudiante de 5e année de médecine dentaire, à Oran, réagit au lendemain de la rencontre entre les représentants des ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Fonction publique avec les délégués des étudiants.
Et pour cause, ce PV, partagé sur les réseaux sociaux dans la nuit et censé avoir clôturé les négociations, a dû être revu en raison “d’erreurs”, nous a expliqué par téléphone un étudiant ayant participé à ladite rencontre. D’où des “prolongations” pour préciser chaque terme du PV, selon les revendications des étudiants. Néanmoins, et d’ores et déjà, c’est l’insatisfaction chez nombre d’étudiants que nous avons rencontrés devant la faculté de médecine. Un signe que le conflit n’est peut-être pas terminé. Cette impression de malaise et de déception s’explique par le fait que sur les 9 points de la plateforme de revendications, le plus important, l’échelon 16, a été rejeté.
Quant à tous les autres points qui sont d’ordre pédagogique, ils sont, semble-t-il, soumis majoritairement à des conditions ayant trait aux capacités et moyens des facultés. Ce qui a fait dire à des étudiants que “s’il le faut, on est prêt à reprendre la grève de la faim”.
Et une autre étudiante de rajouter que “la grève de la faim a été suspendue pour permettre les négociations”. D’autres nous rappellent qu’en 2011, une grève avec cette revendication de passer à l’échelon 16 avait été au cœur des débats. “À l’époque, le gouvernement avait accepté ce point, il y a même eu un décret, et ils ont ajouté une année à notre cursus pour arriver au doctorat et à la thèse, et là, au final, ils ne nous ont rien donné.” L’AG programmée pour aujourd’hui risque d’être difficile, d’autant que l’ensemble des étudiants devra se prononcer sur la suite à donner au mouvement.
Les délégués sont donc attendus avec impatience pour transmettre les bonnes informations à leurs camarades qui trancheront par un vote.