Oran: Les réseaux sociaux bousculent les responsables !

Oran: Les réseaux sociaux bousculent les responsables !

Encore une fois, la réaction des responsables locaux et autres gestionnaires n’est venue qu’après qu’ils eurent été interpellés sur les réseaux sociaux et dénoncés pour leur inaction. C’est même devenu une règle, lorsque des citoyens veulent attirer l’attention des autorités sur des défaillances, soit ils sortent dans la rue bloquer le tramway, soit ils publient des photos et des vidéos sur les réseaux sociaux. C’est ce qui s’est passé, courant de cette semaine à Oran, avec la publication par un habitant de l’état de dégradation et de délabrement du bloc 4 937 de la cité AADL Cosider (Bir El Djir-Oran), en pleine tension autour des foyers de choléra dans le pays. Et pour cause, les locataires avaient, par écrit, saisi les gestionnaires de la cité AADL, sur la dégradation de leurs blocs et de bien d’autres, ainsi que l’absence d’entretien de manière générale. Dans cedit bloc, la cave est inondée par le déversement des eaux usées, probablement à cause de la rupture des conduites d’évacuation de l’immeuble. Plus grave, les vides ordures n’avaient pas été pris en charge depuis des semaines, les déchets ménagers s’entassant dans le réduit et dans le conduit.

Des odeurs pestilentielles avaient envahi tous les étages, les moustiques et les rats empoisonnant le quotidien des résidents et faisant planer une catastrophe sanitaire bien plus grave que le choléra.

Au lendemain de la publication de vidéos, les autorités locales ont réagi voulant nier dans un premier temps la situation. Mais la réalité étant là, elles enverront immédiatement des équipes de nettoiement pour remédier à la situation. Sur instruction du wali, la Direction de l’environnement est donc, intervenue pour l’enlèvement des ordures, déployant, moyens humains et matériels conséquents. Si les locataires se disent satisfaits, ils considèrent que la question de la gestion de cette cité demeure entière d’autant que l’organisme de gestion est défaillant et pourtant perçoit les charges.Va-t-il falloir à chaque fois avoir recours aux réseaux sociaux pour que les missions de base des communes soient assurées ?

M. Fayçal