ORAN – Les participants à une journée d’étude sur « L’autisme : l’école, un espace curatif « , organisée mercredi à Oran, ont insisté sur l’impératif de « réaliser de nouvelles structures pour assurer une meilleure prise en charge des enfants autistes ».
« La prise en charge des troubles autistiques nécessite de nouvelles structures, bien étudiées et adaptées, pour que la qualité soit meilleure pour ces enfants à besoins spécifiques », a souligné la cheffe de service de pédopsychiatrie au niveau de l’hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi (Oran), Pr Sandra Mouffok, déplorant l’existence d’un seul centre d’accueil thérapeutique à Oran, pour toute la région ouest du pays.
La spécialiste a indiqué que le service de pédopsychiatrie de Sidi Chahmi évolue avec une équipe restreinte et connait une situation de saturation pour la prise en charge des autistes. « Plus de 2.890 enfants autistes ont été diagnostiqués au niveau de la région ouest en 2017 « , a-t-elle précisé.
Elle a également mis en exergue l’importance de la scolarisation des enfants autistes et la nécessité de former des personnels spécialisés dans le domaine de la pédopsychiatrie. De son côté, le directeur de wilaya chargé de l’action sociale, Mohamed Fedala, a avancé le chiffre de 287 enfants autistes recensés cette année dans la wilaya d’Oran.
209 d’entre eux sont pris en charge. Le responsable a rappelé que la wilaya compte 44 classes ouvertes, dont 29 classes par l’éducation nationale et 15 classes par quatre associations et ce, en plus du centre de transit pour autistes.
Pour sa part, la directrice du centre psychopédagogique de l’USTO, Zoubida Achouri, a insisté sur la nécessité de création d’un centre de ressources pour handicapés de référence afin d’assurer le dépistage précoce des enfants autistes, élément clef pour la réussite sociale et scolaire.
Lors des débats, plusieurs intervenants ont préconisé, entre autres, le renforcement des classes ouvertes en spécialistes pour une meilleure intégration de cette catégorie d’enfants, l’ouverture de postes budgétaires au niveau du secteur de l’éducation, la formation de pédagogues et l’implication des parents dans le suivi thérapeutique de leurs enfants.
Cette rencontre, initiée par l’APW, a vu la participation de représentants d’associations locales d’enfants handicapés, des représentants de la direction de la Santé, de chercheurs universitaires. Le wali et le président de l’APW ont, tous deux, réitéré, leur disponibilité pour prendre en charge ce dossier afin que l’action publique soit efficace selon une feuille de route.