A peine lancée, la rentrée scolaire préoccupe les parents d’élèves, qui se sont lancés dans une course contre la montre pour mettre leurs enfants dans de bonnes conditions avec l’achat des fournitures et des livres scolaires.
Pour cette rentrée 2017/2018, le département de Nouria Benghebrit a mis à la disposition des élèves de nouveaux livres, qui sont proposés pour la première fois à la vente. Alors que d’autres n’ont pas été touchés par ce changement. D’où la ruée vers les offices étatiques et les librairies depuis le premier jour de la rentrée.
« J’ai deux enfants scolarisés cette année, au primaire et au moyen. Je dois leur procurer une dizaine de livres je suis donc venu ici.
Mais comme vous voyez, je ne suis pas le seul, je dois faire la queue, et attendre mon tour », raconte Mohamed, un parent rencontré dans une librairie près de la Bibliothèque communale (ex-Cathédrale). Et d’ajouter : «J’espère trouver tous les livres de mes deux enfants, sinon, je serais obligé à chercher ailleurs. Un voisin, dont l’enfant est au CEM, n’a pas trouvé certaines matières, d’où notre inquiétude.
On ne veut pas que nos enfants ratent ce début d’année scolaire. » A haï El Badr (ex-cité Petit), les parents font la queue depuis plusieurs jours devant l’antenne de l’Office national des publications scolaires (ONPS) où les manuels scolaires sont disponibles en quantités suffisantes.
Mais ce n’est pas gagné à chaque fois, puisque le stock s’épuise, souvent à la mi-journée, au grand dam des parents.
Le marché parallèle, l’alternative
Pour d’autres parents, le marché de M’dina J’dida reste l’alternative. Pour eux, mieux vaut un livre usé que rien. En plus, son prix est beaucoup plus abordable que celui proposé par l’ONPS et les librairies du centre-ville. Sur les trottoirs de ce grand marché à ciel ouvert, on trouve toutes sortes de manuels à des prix variant entre 200 et 400 DA. Ce marché, qui connaît quotidiennement une grande affluence, vit ces derniers jours au rythme de la rentrée scolaire, avec un grand nombre de parents venus acheter les fournitures scolaires ainsi que les livres.
Munis des listes des affaires à acheter, ils sont souvent à la recherche des prix bas. Pour les livres, les parents qui ont deux enfants scolarisés ou plus, l’addition s’annonce salée, les fournitures scolaires d’un côté et les livres d’un autre. La rentrée scolaire 2017-2018 a vu l’édition de plus de 70 millions de livres scolaires, dont 40 millions de nouveaux pour les troisième et quatrième années du primaire et les deuxième et troisième années du moyen, a précisé Mme Benghabrit lors d’un séminaire national des responsables des centres de distribution du manuel scolaire.
La tutelle rassure
La ministre a fait savoir que son secteur « poursuivra la réforme pédagogique au cours de l’année scolaire avec l’introduction de nouveaux livres scolaires pour la deuxième année des cycles primaire et moyen, lesquels seront produits par des entreprises d’édition publiques et privées sur la base d’un cahier des charges ».
Pour combler les lacunes en matière de distribution du livre scolaire, MmeBenghabrit a fait état d’une série de mesures, notamment la gestion informatisée de la distribution, en coordination avec les centres de distribution du manuel scolaire, les directions de l’éducation, l’administration centrale de l’Office national des publications scolaires (ONPS) et les services centraux du ministère.
La ministre a également évoqué l’élargissement du réseau de distribution par l’association des librairies privées agréées par l’ONPS à la vente du manuel scolaire tout au long de l’année. 168 librairies privées sont actuellement agréées par l’ONPS, a-t-elle précisé, soulignant que l’objectif était d’atteindre plus de 1000.