Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat table sur le secteur du tourisme. Celui-ci tarde à se lancer dans les grands défis. Pour cause, les tarifs des prestations hôtelières, fixés selon le principe de l’offre et de la demande, sont inaccessibles malgré le facteur de la compétitivité devant contribuer dans la baisse des prix, notamment ces deux dernières années.
Pourtant, le ministre a été explicite en soulignant récemment que «les tarifs des prestations hôtelières sont fixés selon la loi de l’offre et de la demande et le nombre de projets d’investissement relevant de son secteur». Durant ces deux dernières années, l’on constate l’ouverture de plusieurs établissements hôteliers grâce aux investissements et à l’accompagnement de l’Etat. «Le facteur de la compétitivité a contribué dans la baisse des tarifs», mis en avant le ministre faisant savoir que «les tarifs sont adaptés au pouvoir d’achat des citoyens. Ils varient entre 4000 DA et 5000 DA la nuitée». Pour lui, ces prix sont « acceptables et raisonnables».
Or, ce n’est pas le cas. Dans l’abstrait, le ministre prend, sans aucun doute, en compte le volet lié à la réglementation alors que tout le contraire se produit. Le touriste est sidéré dès qu’il fait face au réceptionniste lui annonçant la tarification, tout comme celle (la tarification) des bungalows. Celle-ci varie entre 80 000 et 120 000 / semaine. Autrement dit, le tourisme en Algérie est d’autant plus cher que plus d’un touriste ne trouve de mieux à faire ou dire que de «ricaner » en ironisant ainsi : «Les tarifs appliqués à Honolulu à Hawaï sont beaucoup moins onéreux qu’en Algérie.»
Pourtant, les infrastructures hôtelières ne manquent pas. À Oran, l’on a misé sur la réception de 15 projets d’établissements hôteliers durant la saison estivale 2019. Ces projets d’établissements hôteliers de catégories variant entre une et trois étoiles, aux travaux achevés, vont être en exploitation »,a-t-on appris indiquant que «ces structures hôtelières d’une capacité totale de 2 178 lits devront générer 718 emplois directs». Il s’agit de la réception prochaine de huit établissements hôteliers à Oran, de trois autres établissements dans la daïra de Aïn El Türck, d’un établissement hôtelier à Es-Senia, d’un autre à Mers El Hadjadj à Béthioua, d’un autre à Arzew et encore un autre à Bir El Djir, a-t-on précisé. Le rythme des réalisations se poursuit à une cadence appréciable pour livrer d’autres infrastructures hôtelières et non des moindres au niveau de la wilaya d’Oran dans les prochains mois, pour promouvoir le tourisme local, améliorer les capacités d’accueil au niveau des communes côtières et répondre à une demande de plus en plus croissante, a fait savoir le responsable.
La wilaya d’Oran, en tant que destination touristique de choix, est très prisée durant la période de la saison estivale, notamment pour le balnéaire, a-t-on ajouté. Selon la même source, pas moins de 98 établissements hôteliers d’une capacité totale de 16 700 lits et devant générer 6,373 emplois directs, sont en cours de réalisation avec des taux d’avancement des travaux qui varient entre 2 à 90%. Le parc hôtelier de la wilaya d’Oran dispose actuellement de 173 établissements hôteliers d’une capacité totale de 16.586 lits, qui fonctionne avec un effectif global de 3.653 employés, a-t-on fait savoir. À la faveur de toutes ces nouveautés, l’on arrive toujours pas à capter ne serait-ce que les touristes algériens !
Wahib Aït Ouakli