Oran : une femme brulée au 3ᵉ degré après un soin « miracle » en institut de beauté

Oran : une femme brulée au 3ᵉ degré après un soin « miracle » en institut de beauté

Plusieurs associations de protection des consommateurs ont récemment mis en garde contre le retour en force des salons de soins corporels et des centres de beauté, dont les activités engendrent des incidents graves. Ces établissements, souvent improvisés dans des logements transformés ou des salons de coiffure diversifiés, attirent une clientèle principalement féminine rêvant de transformations physiques rapides.

Cependant, ces rêves se transforment parfois en cauchemar, avec des conséquences irréparables comme des brûlures, des déformations physiques, ou encore des traumatismes psychologiques.

Après un soin en institut de beauté, une cliente ressort brulée au 3ᵉ degré

L’augmentation de ces activités serait largement due à des vidéos et des publicités diffusées sur les réseaux sociaux, attirant des femmes en quête de beauté et d’élégance. Ces centres opèrent souvent en toute illégalité, utilisant des produits non homologués et des techniques dangereuses. Les responsables importent souvent illégalement d’Europe des substances telles que des crèmes, des médicaments ou même des injections, sans contrôle de qualité ni autorisation.De plus, les praticiens n’ont généralement que des formations sommaires et non approfondies, augmentant les risques pour leurs clientes.

À LIRE AUSSI : Drame à Oran : un lycéen blesse son camarade au cutter après une altercation en classe

Un des cas les plus choquants rapportés à l’association concerne une femme d’une trentaine d’années qui a fréquenté un salon à Plateau, Oran. Ce centre proposait une technique extrême utilisant du feu : un chiffon imbibé d’alcool était enflammé pour éliminer les graisses et les poils. L’opération s’est soldée par des brûlures au troisième degré, plongeant la victime dans une grande détresse physique et psychologique. Une plainte a été déposée contre la propriétaire du salon, et l’affaire est en cours d’instruction.

Un cadre légal ignoré

Les pratiques de ces salons violent clairement le cadre légal en vigueur. L’article 5 du décret exécutif n° 12-203 du 6 mai 2012 interdit formellement les activités médicales et pharmaceutiques dans les salons de beauté et de coiffure. Ces établissements ne peuvent en aucun cas effectuer des diagnostics, utiliser des produits médicaux, ou encore réaliser des interventions chirurgicales. Les contrevenants s’exposent à des sanctions lourdes.

À LIRE AUSSI : Douleur immense à Touggourt : un terrible accident fait 7 morts carbonisés, dont des enfants

Appel à la vigilance

L’Association de protection des consommateurs appelle les autorités à renforcer les contrôles sur ces établissements et incite les consommateurs à être extrêmement vigilants. Pour les victimes, la dénonciation reste une étape cruciale pour faire valoir leurs droits et prévenir de nouveaux drames. Face à cette situation, il devient urgent de sensibiliser les clients aux dangers que représentent ces pratiques illicites.

À LIRE AUSSI : Décès de 6 femmes enceintes dans une clinique privée : la Direction de la Santé réagit