Organisation de l’activité des parkingeurs à Oran : Les autorités locales passent à l’action

Organisation de l’activité des parkingeurs à Oran : Les autorités locales passent à l’action

La question des parkingeurs est devenue un tel phénomène négatif de la société que les pouvoirs publics ont décidé de réagir et d’organiser l’activité de gardiennage. À ce titre, et dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du ministère de l’Intérieur de 2018, priorité a été donnée aux mairies de prendre en charge ce dossier. Pour l’APC d’Oran, la mission a été confiée à la commission communale circulation et transport qui devra effectuer, dans un premier temps, un recensement des espaces qui pourront être exploités et adaptés en tant que parkings. Pour l’instant on en compte 107 en attendant le recensement qui doit être réalisé par les douze délégations communales et les quatre antennes administratives que compte la commune d’Oran. Jeudi dernier, la commission a effectué sa première sortie sur le terrain qui l’a conduite à quatre délégations communales, El-Emir (centre-ville), Sidi El-Bachir (Plateaux), El-Menzah (Canastel) et Sid El-Houari. Les membres de cette commission devront étudier ces espaces proposés à devenir des parkings. Une autre réunion aura lieu, mardi prochain, au cabinet du P/APC, pour prendre les décisions à ce propos. Les futurs parkingeurs seront régularisés par l’APC d’Oran et devront s’acquitter des droits d’exploitation qui seront fixés ultérieurement par délibération. Le but recherché est d’organiser les espaces de stationnement et en finir avec ce phénomène des parkingeurs. Cette opération d’envergure nationale aura, théoriquement, pour objectif d’assainir les rues du pays des parkingeurs sauvages qui ont défrayé, à plusieurs reprises, les chroniques criminelles. De nombreux assassinats de paisibles citoyens ont eu pour scène une place de stationnement où devant le refus de l’automobiliste de se faire racketter, il est systématiquement menacé de représailles physiques si ce n’est d’agressions qui ont mené, dans certains scénarios, à des meurtres de sang-froid. Les faits divers sanglants ont poussé les gens à s’interroger sur la passivité des représentants de la loi à agir pour mettre un terme à ces gourdins même si certains walis ont décidé d’interdire cette activité illégale. Des décisions qui restent, malheureusement, sans suite nonobstant une campagne médiatique qui s’appuyait sur l’arrestation et la condamnation de parkingeurs.

S. O.